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Des recettes pleines de ressources

Organisée par l’associatio­n TTV culture et loisirs, traditionn­elle à Veules-les-Roses, sous un beau soleil de Pâques ce dimanche, la fête du cresson était radieuse et appétissan­te.

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Vingt exposants, essentiell­ement des producteur­s de la région, étaient réunis aux cressonniè­res de Veules-les-Roses, autour de Patrick Mahieu, cressicult­eur depuis toujours, qui a repris la culture du cresson à Veules en 2007. Dans une ambiance familiale et conviviale, ils ont fait la joie des fidèles et des curieux de passage. Ils étaient nombreux à demander la soupe, la terrine, la barquette et la botte de cresson. Le cresson qu’on peut trouver à Veules tous les dimanches du 1er août à la fin du mois de mai.

Christian Colas, exposant à temps plein, est venu de Verneuil-sur-Avre, au sud de l’Eure, près d’Evreux. Habitué des foires de terroir, c’était sa première fois à Veules-les-Roses. Il proposait le traditionn­el beignet normand aux pommes appelé le « douillon », « évoqué par Maupassant lui-même » , a-t-il souligné. Une spécialité dont il avait légèrement modifié la pâte, la situant entre le beignet et la brioche.

Des Caennais venus découvrir Veules-les-Roses, agréableme­nt surpris par la fête, sont étonnés par la soupe de pommes proposée par Christian. « Une recette d’Amérique du Sud, confie-til, mélange de pommes, d’oignon, de curry et de bouillon de volaille ».

Avec Jean- Louis Tételin de Saint-Martin-le-Gaillard, près de Criel-sur-Mer, place aux tartes salées. Il fait les marchés de la région, le mercredi à Veules, Saint-Valéry le vendredi, SainteMarg­uerite-sur-Mer le samedi et Luneray le dimanche. Il confie avoir « une petite préférence pour le marché de SainteMarg­uerite, très convivial et où l’on peut boire un café ou un verre de vin au soleil » . La recette de sa tarte au cresson et maroilles : « Des lamelles de maroilles sur le fond de tarte, hacher grossièrem­ent les feuilles de cresson, crème, oeuf et lait pour la consistanc­e. Au four et le tour est joué » .

Des exposants Des adorateurs

Dans sa petite caravane rouge qu’elle a appelée Ma gamelle est vide, Magalie Petit de Rouen a convaincu avec une cuisine qu’elle veut « artisanale et végétarien­ne, saine et locale » . Elle fait uniquement de l’événementi­el, des fêtes nature ou festival culturel. Elle travaille avec des fermes du pays de Bray et privilégie une agricultur­e responsabl­e. Le cresson vertueux qu’elle utilise régulièrem­ent, elle le servait notamment sous forme de wrap au pesto de cresson, noix et neufchâtel.

Il y en a comme Séverine de Paris qui sont de vrais adorateurs du cresson. Celle-ci l’a découvert en travaillan­t pour des maraîchers en Ile-de-France. Elle aime sa saveur et reconnaît que « c’est un super aliment, plein de qualités, cru et cuit » . Sa recette fétiche : « Cresson cru avec un oeuf mollet, gingembre râpé, citron, huile d’olive, et pommes de terre pour accompagne­r ».

Pierre est venu en famille, avec les enfants et les grandspare­nts, de Cambrai. « Ça fait cinq ans, dit- il, que tous les week-ends de Pâques, on fait le tour de la côte d’Albâtre en camping-car, le samedi à Dieppe, la fête du cresson à Veules le dimanche, et le lundi à Saint- Valery ou au Tréport ». Le cresson, il l’aime en soupe ou en salade, accompagné pour l’occasion des champignon­s du Clos du Roi que Marie-Joe et Miguel élèvent en cave à Cergy.

Pour la pleurote royale, Miguel conseille de la couper en tranches, de la faire dorer à la poêle dans un filet d’huile d’olive, et de la finir avec une cuillère de crème… de ferme évidemment.

 ??  ?? Christian Colas préparait le traditionn­el « douillon » normand. Ludovic Barbier (à gauche) et son frère, futur apprenti. Riche en saveurs locales, la fête du cresson a attiré du monde.
Christian Colas préparait le traditionn­el « douillon » normand. Ludovic Barbier (à gauche) et son frère, futur apprenti. Riche en saveurs locales, la fête du cresson a attiré du monde.

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