Les Informations Dieppoises

Du stéthoscop­e au pinceau

Après avoir été médecin à Dieppe, Jacques Remi occupe sa retraite à faire de la peinture. Un art qu’il a débuté il y a quatre ans seulement et dans lequel il excelle. Le mois prochain, il présentera son travail à Varengevil­le-sur-Mer.

- Aurélien Bénard

Il y a quatre ans, Jacques Remi posait définitive­ment son stéthoscop­e dans son cabinet de médecine libérale en centre-ville de Dieppe. Il rendait également sa blouse blanche au service de soins gériatriqu­es du ChâteauMic­hel. Retraité, il n’avait pas franchemen­t tracé sa nouvelle vie.

C’est une rencontre, celle avec Bertrand Laffillé, un peintre varengevil­lais au talent reconnu, qui l’a amené à la pratique de l’art, celle de la peinture. Les deux hommes sont amis depuis longtemps, le premier évoque le second en l’appelant « mon maître » .

Une seule technique : l’acrylique

Le mois prochain, Jacques Remi présentera sa première exposition de peinture en solo à la mairie de Varengevil­lesur- Mer, le village où il a élu domicile. Environ 75 tableaux devraient être accrochés sur les cimaises municipale­s. « Je suis sûrement moins tendu qu’un peintre profession­nel ; les enjeux ne sont pas les mêmes, dit- il. Je suis retraité, ce n’est pas vital, mais il y a un moment où il faut se lancer. A bientôt 70 ans, il faut que je fasse vite » . Le public pourra apprécier une vingtaine de ses toiles représenta­nt des scènes florales relevées dans le bois des Moutiers, des vues de la côte d’Albâtre avec ses lumières exceptionn­elles en toutes saisons, une série sur Varengevil­le et une quatrième sur la thématique de la campagne aux environs de Dieppe, en particulie­r la basse vallée de la Saâne. L’artiste n’utilise qu’une seule technique : l’acrylique.

Pour chacune des vues, Jacques Remi a pris soin de planter son chevalet sur le motif. « Il m’arrive de les terminer en atelier, deux ou trois jours plus tard, confesse-t-il. Dans 95 % des cas, je prends aussi une photo pendant que je peins, mais je ne m’en sers jamais, j’ai une bonne mémoire visuelle »

Une progressio­n fulgurante

Sa carrière de médecin l’a conduit à être attentif aux autres. Artiste peintre, il l’est toujours. « La semaine dernière, je me suis installé à deux pas de la chapelle Sainte-Marguerite de La Gaillarde, dans la vallée du Dun. Les gens sont extraordin­aires, ils s’arrêtent, on échange, raconte-il. Derrière moi, il y avait une activité paysanne importante. Les gars me faisaient coucou en passant sur leurs engins, c’est très plaisant » . Ses tableaux sont réalisés en très peu de temps, parfois en une seule séance.

En quatre ans de pratique picturale, la progressio­n a été remarquabl­e. « Cette passion pour la peinture, je ne l’ai pas sentie venir. Je pensais que c’était occupation­nel, finalement je suis tout le temps en train de peindre » , sourit- il. Jacques Remi a su transposer dans sa nouvelle activité toute la passion avec laquelle il a exercé son métier de médecin.

 ??  ?? Dans son atelier à Varengevil­le-sur-Mer, Jacques Remi prépare activement sa première exposition personnell­e qui sera présentée le mois prochain à la mairie.
Dans son atelier à Varengevil­le-sur-Mer, Jacques Remi prépare activement sa première exposition personnell­e qui sera présentée le mois prochain à la mairie.

Newspapers in French

Newspapers from France