Où sont les Macronistes ?
Il y a eu des soirées électorales nettement été plus animées dans le hall de l’hôtel de ville de Dieppe que celle de dimanche soir. Il n’y avait pas grand monde pour suivre le dépouillement et la proclamation des résultats de ce premier tour de l’élection présidentielle. A 20 h, aucune réaction n’a été observée au moment où les médias diffusaient les premières estimations nationales en annonçant un second tour entre Emmanuel Macron (En Marche) et Marine Le Pen (Front national).
« Convaincre et rassembler »
Les soutiens d’Emmanuel Macron se comptaient sur les doigts d’une seule main. « Le taux de participation est plus important que ce que prévoyaient les sondages, je suis content que les électeurs aient sélectionné notre candidat, se félicite Bernard Louart, le principal animateur du comité dieppois d’En Marche. Maintenant, il va falloir convaincre et rassembler sur des idées collectivement, faire en sorte de construire une société avec du « Et » et non du « Ou » » .
Bernard Louart indique que la campagne électorale va se poursuivre ces deux prochaines semaines. Hier lundi, le comité départemental d’En Marche s’est réuni à Rouen pour mettre au point l’organisation de celle-ci. A Dieppe, les militants macronistes se retrouveront, demain mercredi soir – « notre réunion hebdomadaire » – pour mettre au point la campagne en région dieppoise.
En arrière- plan, il y a aussi les législatives qui se profilent. De toute évidence, En Marche présentera un candidat sur la 6e circonscription, celle de Dieppe, Bresle et Bray. « Un ralliement ne vaudra pas candidature, toute candidature se fera sous la bannière d’En Marche et sous aucune autre étiquette » , rappelle Bernard Louart. En clair et à cette heure, ni Marie Le Vern, ni Patrick Martin, le binôme socialiste « light », ne semblent légitimes pour être les candidats de la majorité présidentielle…
Pas de triomphalisme pour autant : vers 20 h 30, Bernard Louart mais aussi Thierry Levasseur, l’ancien cadre du PS de Dieppe et ex-élu municipal et régional, ont quitté l’hôtel de ville de Dieppe pour regagner leurs pénates : « Nous travaillons demain matin » , sourit Thierry Levasseur.