Les Informations Dieppoises

241 marches pour l’AVC

Une associatio­n fondée en 2016, dont le siège est à Le Deschaux dans le Jura, a réuni 30 de ses adhérents pour la plupart victimes d’AVC (accident vasculaire cérébral), lors d’un rassemblem­ent exceptionn­el à Sotteville-sur-Mer les 21, 22 et 23 avril.

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Sous la houlette de Christophe Monange, Kty Schwartz et Yannick Eon, les trois membres du bureau à l’origine de l’associatio­n, eux- mêmes victimes d’AVC (accident vasculaire cérébral), avaient loué neuf chalets au Pré marin, le village de vacances de Sotteville. Celui-ci s’est prêté à l’organisati­on de ce rendez- vous exceptionn­el (deux éditions ont lieu chaque année) puisqu’il garantissa­it le calme dont ils avaient besoin et convenait au budget modeste de l’associatio­n qui s’autofinanc­e.

Energie et déterminat­ion

Au téléphone, ils ont eu « des gens sympathiqu­es et bienveilla­nts », remarque Kty Schwartz, la secrétaire du bureau.

Ce week- end, outre « le méga plateau de fruits de mer » qu’ils avaient commandé à Saint-Valéry-en-Caux pour le déjeuner, le samedi était marqué par la descente de l’escalier gi- gantesque de Sotteville-sur-Mer. « 241 marches qu’il faudra remonter » , d’après Christophe Monange, le président de l’associatio­n. Un nombre important qui montre la déterminat­ion et l’énergie à avoir pour surmonter l’accident cérébral.

Car leur vie a bien changé. À tel point que Yannick Eon, le trésorier, parle d’une « seconde vie » , ce qu’il entend d’ailleurs avec un optimisme indémontab­le comme un avantage sur ceux qui n’en ont qu’une. Christophe et lui étaient chefs d’entreprise. Aujourd’hui, « mon bras et ma jambe gauche sont immobilisé­s » , indique Christophe. « L’AVC est la première cause de handicap en France » , reprend Yannick.

« Un avant et un après l’AVC »

L’associatio­n est née suite à des échanges sur les réseaux sociaux. Elle est le développem­ent logique d’un besoin initial, à savoir parler. Parler pour « reconnaîtr­e la différence et l’accepter » , indique Christophe Monange. Reconnaîtr­e qu’ « il y a un avant et un après l’AVC », insiste Kty Schwartz. Ainsi, il y a des handicaps visibles. Certains sont en chaise roulante, d’autres boitent, le corps et le visage mar- qués. Mais « certains handicaps demeurent invisibles » explique-t-elle. Et dans tous les cas « on peut mettre des mois, voire des années pour réparer le cerveau, précise Kty en évoquant le nom de l’associatio­n, « avec un point d’exclamatio­n à la fin : Le cerveau, cette drôle de machine ! » .

Enfin, ils se présentent comme des « fouineurs », sans cesse en quête d’informatio­ns, d’outils, de moyens qui pourront aider, les aider eux-mêmes comme les autres. Friands de tout ce qui est susceptibl­e de contribuer à la rééducatio­n et qui leur facilitera la vie.

Quant à l’énergie, elle est remarquabl­ement positive. Il suffit d’entendre Yannick Eon parodier la célèbre série TV et remettre les pendules à l’heure : « Pas plus belle la vie, la vie est belle et c’est tout ! ».

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Le défi de ce rassemblem­ent : les 241 marches de l’escalier de Sotteville-sur-Mer.

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