Sébastien Jumel choisit LÉGISLATIVES. Laurent Jacques pour suppléant
Mardi 9 mai, Sébastien Jumel, le candidat aux législatives sur la 6e circonscription, a révélé que Laurent Jacques serait son suppléant. Il est également revenu sur l’alliance potentielle avec les écologistes et la « bisbille » entre communistes et Insoum
Comme en 2012, Sébastien Jumel sera secondé par Laurent Jacques, maire communiste du Tréport, dans sa quête de victoire aux législatives sur la 6e circonscription de Seine-Maritime. L’an- nonce a été faite mardi 9 mai en deux temps : d’abord lors d’une conférence de presse au restaurant L’Adresse à Dieppe, puis en public au Tréport.
Le maire de la ville aux quatre ports en a profité pour revenir sur les résultats de la présidentielle. Se satisfaisant que la « digue républicaine » n’ait pas cédé, il assure qu’il n’envisage pas de devenir « un député au gardeà-vous » face aux propositions d’Emmanuel Macron.
« Il serait décalé voire humiliant que les premières mesures remettant en cause le modèle social soient mises en oeuvre par ordonnances* ou avec le 49.3 » , estime Sébastien Jumel. Faisant le constat d’ « une France fracturée » , il ajoute qu’ « il vaut mieux lutter contre le désespoir et la colère » que « condamner » les électeurs du FN.
Réaffirmant les grandes lignes énoncées le 18 avril (lire notre édition du 21 avril), il se pose en « candidat du travail, du renouveau industriel, de la défense du service public et des territoires oubliés » .
100 rendez-vous
Il exposera son programme au cours de 100 rendez-vous organisés à travers toute la 6e circonscription par une équipe de 27 personnes coordonnée par Denis Duvot (lire encadré). Alors que la lutte s’annonce serrée, une alliance des communistes avec les écologistes permettrait certainement d’accroître les chances de victoires.
Frédéric Weisz, suppléant de la candidate EELV et membre de la majorité municipale dieppoise, se montre d’ailleurs ouvert à la discussion. « Nous nous faisons confiance et, même si nous avons des désaccords, rien n’est rédhibitoire » , explique le maire, se refusant pour l’heure à en dire plus.
Par ailleurs, alors que des brouilles éclatent au grand jour entre soutiens de Jean-Luc Mélenchon et candidats labellisés PCF – les premiers reprochent aux seconds d’utiliser le slogan ou la photo de leur candidat sur leurs tracts tout en refusant de signer une charte commune – le maire de Dieppe n’a pas hésité à intégrer le leitmotiv des « Insoumis » à sa devise de campagne, « La force du peuple, la voix du territoire ».
Selon lui, aucun risque de se faire taper sur les doigts : « J’ai soutenu Mélenchon dès le départ. Il a du reste déclaré qu’il ferait appel à moi s’il était élu. Je ne vois donc pas ce que je pourrais craindre… d’autant que je n’ai réclamé aucun droit à l’image pour tous les tracts de la France insoumise sur lesquels je figure ! »
*Le nouveau président veut utiliser ce processus, qui nécessite l’aval du parlement mais permet de légiférer rapidement, sans passer par le débat.