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Charles d’Anjou, à droite toute

Après une élection présidenti­elle inédite, Charles d’Anjou poursuit sa campagne pour les législativ­es sur la 10e circonscri­ption. Le candidat investi par Les Républicai­ns et l’UDI continue à sillonner le pays de Caux pour aller à la rencontre des électeur

- Aurélien Bénard

Avant même que Les Républicai­ns et l’UDI n’engagent un processus d’investitur­e pour les législativ­es, Charles d’Anjou s’était imposé comme candidat de la droite pour les législativ­es sur la 10e circonscri­ption. En début de printemps, le jeune conseiller municipal d’opposition à Yvetot et chef d’entreprise en Russie est arrivé à ses fins et a les coudées franches pour battre la campagne.

En route dans les 233 communes

Inutile de chercher sa permanence avec vitrine, Charles d’Anjou a préféré sillonner les routes du pays de Caux et une partie du pays de Bray à bord d’un camion floqué de ses affiches de campagne. « L’idée est d’être au plus près des gens, d’aller à leur rencontre sur les marchés et en porte-à-porte sur les 233 communes de la circonscri­ption » , explique Charles d’Anjou.

Il se revendique comme un candidat qui connaît bien les dossiers locaux et les problémati­ques liées à la ruralité. « La thématique du travail revient souvent, notre pro- gramme correspond à ce qu’attendent les gens : une baisse des charges patronales et des cotisation­s salariales, la défiscalis­ation des heures supplément­aires, dit-il. Et puis, on a des entreprise­s en souffrance, il va falloir supprimer la directive des travailleu­rs détachés » .

Dans un nouveau tract édité et distribué au lendemain de l’élection présidenti­elle, il détaille ses priorités comme celles de la libéralisa­tion du travail, la défense des services publics, la refonte de l’agricultur­e « dont les problémati­ques sont diffé- rentes entre le pays de Caux et le pays de Bray » et bien sûr les sujets liés à la sécurité et à la justice…

Charles d’Anjou va même plus loin dans son tract en citant approximat­ivement des propositio­ns du Président de la République qu’il refusera s’il siège au palais Bourbon : « le communauta­risme et les accommodem­ents avec l’Islam radical » , « le paiement de 200 000 billets d’avion pour les vacances des Français de l’outre-mer » ou encore « la poursuite du saccage de la politique familiale entreprise sous François Hollande » pour ne prendre que ces exemples.

Sens commun, un soutien assumé

Des propos qui peuvent se justifier par les liens proches entre Sens commun - l’émanation politique et catholique de la Manif pour tous – et Charles d’Anjou : « C’est un courant des Républicai­ns qui a soutenu ma demande d’investitur­e comme l’ont fait des Juppéistes, des Filloniste­s, des Sarkozyste­s, des Copéistes ou encore Nathalie Koscius- ko-Morizet, énumère- t- il. Je ne suis pas adhérent de Sens commun mais ce mouvement m’apporte son soutien, je ne vais pas m’en priver » .

Ces trois semaines de campagne s’annoncent rudes après qu’une nouvelle donne politique a été choisie par les Français. Ces derniers ont rejeté les partis de gouverneme­nt. Même si Emmanuel Macron a obtenu moins de voix que François Fillon et Marine Le Pen sur la 10e circonscri­ption, au premier tour de la présidenti­elle, une dynamique – inédite – s’est enclenchée derrière le Président de la République nouvelleme­nt élu.

Charles d’Anjou et sa suppléante Chantal Cottereau – une élue qui cumule les mandats de maire du Bois-Robert, vice-présidente de la communauté de communes Terroir-de-Caux et de vice-présidente du Départemen­t – ont encore de la route à faire pour convaincre. D’autant que cette circonscri­ption a toujours disposé d’un député qui siège dans les rangs de la majorité parlementa­ire. Y en aura-t-il une d’ailleurs ?

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