Les parents d’élèves ÉCOLE MORTE. bloquent l’école
Le Sivos du secteur d’Ouville-la-Rivière pourrait perdre une classe à la rentrée prochaine. Les parents, eux, ne lâchent rien. Ils ont bloqué l’école mercredi matin.
La suppression d’une classe au sein du Sivos (syndicat à vocation scolaire) du secteur d’Ouville-laRivière, Ambrumesnil et SaintDenis- d’Aclon est désormais effective. Les parents d’élèves ne s’en tiennent pas pour autant à cette décision de l’Académie et ont décidé de bloquer l’école d’Ouville-la-Rivière, ce mercredi 17 mai.
Les familles ont été nombreuses à participer à cette opération « école morte » , soutenue par les élus locaux. Plusieurs actions avaient déjà été engagées au préalable, la détermination des parents ne faiblit pas face à la perspective de scolariser leurs enfants dans une classe qui accueillerait plus de 30 élèves du CP au CM2.
Sous le seuil
En effet, l’école compte actuellement trois classes avec plusieurs niveaux. Elles passeraient à deux à la rentrée prochaine, l’une pour les maternelles et l’autre pour le primaire. « C’est scandaleux au niveau pédagogique, on a supprimé les classes uniques il y a près de 50 ans et on nous impose ce système de nouveau ! » , s’insurge un élu.
La baisse des effectifs est à l’origine de la fermeture d’une classe au sein du regroupement pédagogique. Elle est cependant toute relative puisque sur les 60 élèves exigés à la rentrée prochaine, l’effectif serait de 58. La fermeture de classe se joue donc à deux inscriptions près. Une rencontre entre les élus du Sivos, le sous-préfet et l’inspecteur académique de la circonscription a eu lieu le 31 mars. « Au cours de cet entretien, il a été clairement dit que de telles conditions d’accueil nécessitaient une ouverture de classe » , précisent les délégués de parents.
À plus long terme, les parents craignent par ailleurs une fermeture pure et simple de l’école à la faveur d’un regroupement plus important. Cette opération « école morte » organisée mercredi matin devrait être suivie d’autres actions si le rectorat ne tient pas sa promesse, celle de prononcer l’ouverture d’une troisième classe.