Trop de bruit : elle empoigne la voisine
C’est l’histoire de petits chiens qui ne prennent pas de place mais qui font suffisamment de bruit pour gêner tout le voisinage : à Tourville- surArques, le ton est monté entre ces deux voisines au point que la propriétaire des quatre chihuahuas a finalement attrapé par le col celle qui venait lui demander de les faire taire. Un coup, involontaire, aurait même été donné.
Tout se passait bien dans ce quartier tourvillais jusqu’à ce que la prévenue, absente à l’audience ce vendredi 19 mai, décide il y a presque quatre ans d’adopter quatre petits chihuahuas. Dans le quartier et en particulier pour la voisine dont le jardin est mitoyen, les aboiements des chiens sont gênants. Elle a demandé plusieurs fois au maire d’intervenir et la propriétaire des animaux a été convoquée en mairie.
Douleurs physiques et psychologiques
Ce 26 juillet 2016, la voisine est venue sonner à la porte pour demander un peu de calme. La prévenue l’empoigne alors par le col et lui porte un coup au menton. De retour chez elle, la victime appelle les pompiers qui l’emmènent directement aux urgences.
« Avant même ce coup, ma cliente souffrait de cervical- gie. Elle était en mi-temps thérapeutique en raison de cette pathologie et attendait une intervention chirurgicale. À cause de ce coup, l’intervention a été retardée. Ma cliente n’a pas pu reprendre le travail et en plus des douleurs physiques, elle souffre de conséquences psychologiques parce qu’elle ne venait pas pour se battre lorsqu’elle a sonné à la porte de sa voisine » indique l’avocate de la victime.
Elle demande 5 000 € de dommages et intérêts, 800 € pour participer aux frais de justice ainsi qu’un « rappel à la loi pour mettre un terme à l’attitude de la prévenue qui ne peut pas s’affranchir des lois » .
Lors de la confrontation, la prévenue reconnaissait avoir empoigné sa voisine mais assurait que le coup était involontaire.
Interdiction de contacter la victime
Le procureur de la République demande deux mois de prison avec sursis et une mise à l’épreuve de 18 mois mais aussi l’interdiction d’entrer en contact avec la victime.
Des réquisitions suivies par le président du tribunal qui ajoutera 3 000 € de dommages et intérêts et 800 € pour les frais de justice.