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Le bel hommage à la peinture de David Eva

Les amateurs d’art et les artistes du 15e Salon des arts du littoral cauchois qui se déroule à Veules-les-Roses ont rendu un hommage appuyé à David Eva, récemment disparu, et à sa peinture.

- Salon des arts du littoral cauchois, salle Frager à Veules-les-Roses, jusqu’au 25 mai.

Le vernissage du 15e Salon des arts du littoral cauchois à Veules-les-Roses a été marqué par l’hommage rendu à David Eva, invité d’honneur du salon, récemment disparu.

David Eva était incontesta­blement un artiste. Il y a dans sa peinture une vibration particuliè­re, ce « quelque chose d’autre » qui en la matière fait la différence. Des peintres exposants pour ce 15e salon, des amis, de simples visiteurs, avec leurs mots, permettent d’approcher ce « quelque chose » qui fait une oeuvre d’art.

Du tempéramen­t

Selon Pascale Ayrault, qui a partagé le travail de David Eva pour avoir peint plusieurs fois avec lui sur la même toile, celui qui a reçu une formation classique aux Beaux-Arts était avant tout « un peintre de tempéramen­t » .

La peinture n’étant en rien un accessoire ou un loisir, elle faisait partie de son caractère. Il éprouvait le besoin de peindre comme on a soif. En un mot : une passion. Ce qui apparaît manifestem­ent dans les couleurs dont David Eva ne se sert pas, mais qu’il exprime. Et Pascale Ayrault évoque « la puissance de violet, d’indigo, d’outremer. »

Virginie Fernandez, exposant dans le salon, reconnaît quant à elle « la valeur du geste imposé, la marque du pinceau. » Et les couleurs encore : « Les mélanges osés, dit-elle, et qui fonctionne­nt, du rose et de l’orange » . De plus, face à l’un des tableaux, elle déclare : « Je sens le vent » , ce qu’elle distingue d’une « peinture plate » qui laisserait indifféren­t.

« Le bleu de David »

Marsa était une amie du peintre et aussi son élève. Elle a participé aux stages qu’il donnait à Veules. Elle affirme qu’il n’était pas un professeur dans le sens où il n’apprenait pas à peindre comme lui, mais à la façon de chacun.

A ce titre, elle retient « le bleu de David… » Par ailleurs, Marsa exprime la quête de l’artiste : « Il cherchait tout le temps quelque chose de nouveau. Jamais fini, limité, toujours faire autrement. » Et la personne ? « Chaleureus­e comme ses couleurs » .

« Quelque chose qui prend au coeur »

Catherine, de passage à Veules, amatrice d’art, découvre les tableaux du peintre. Elle vient de Marseille. « Là-bas, dit-elle, c’est une tout autre palette, mais la qualité de lumière qu’on trouve ici, je la retrouve dans la peinture d’Eva » Et puis il y a l’émotion, fondamenta­le pour estimer une oeuvre d’art selon elle : « Quelque chose qui prend au coeur » .

Pour Dominique Florence qui fut un ami du peintre, David Eva était « un peintre éclectique, employant l’huile, l’acrylique, l’aquarelle, mais également très sensible aux techniques nouvelles puisqu’il a fait des travaux sur ordinateur. Quelqu’un de moderne. » Enfin, pour en arriver là, il constate « l’importance du travail et de ce qu’il a appris dans une vie » .

Catherine Flament représente son mari qui expose dans le salon. Elle évoque « l’explosion de couleurs » caractéris­tique de l’oeuvre de l’artiste. « Alors qu’on est six mois dans le gris en Normandie, ajoute-t-elle, l’interpréta­tion de David est toujours colorée. Peut-être est-ce ce qu’il a vu à l’intérieur des gens… » Peut-être… Imaginatio­n… Ainsi va l’art : quand il est créatif, il demeure toujours une part de mystère.

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Pour rendre hommage à David Eva, Jean-Claude Canu, adjoint au maire, Maryline Eva, épouse de David, Pascale Ayrault, présidente de l’associatio­n des arts du littoral cauchois, et les nombreuses personnes présentes au vernissage ont observé une minute...

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