DIEPPE. Elle voulait retourner en Roumanie
Ce 27 septembre 2015, la disparition de l’adolescente de 14 ans avait mobilisé beaucoup de moyens et la jeune fugueuse avait été retrouvée à Nantes.
Son périple a commencé à Dieppe où la jeune fille a pris le train pour Rouen puis Paris avec l’aide d’un Dieppois qui devait donc répondre de soustraction d’enfant devant le tribunal de Dieppe ce vendredi 19 mai.
Il est absent à la barre mais est représenté par son avocat : « Il a rencontré la mère de l’adolescente dans une association de Dieppe. Ils ont sympathisé et se rencontraient régulièrement » .
Le Dieppois l’emmène jusqu’à Rouen
Lors de sa déposition, le prévenu explique qu’il gardait les trois enfants ce 27 septembre 2015 lorsque la jeune fille a dit vouloir se promener à Rouen. Ensemble, ils ont donc pris le train de 13 h 25 à la gare de Dieppe. « Je lui ai demandé où je devais l’attendre le soir, mais elle m’a répondu de ne pas l’attendre parce qu’elle devait partir à Paris » précise le prévenu. L’adolescente lui a même recommandé de ne rien dire à sa mère.
Retrouvée par les services de police, la jeune fille a expliqué ses intentions : retrouver un ami roumain à Paris et partir en Allemagne pour retourner vivre avec son père en Roumanie.
Influençable et vulnérable
Sous curatelle, le prévenu est décrit comme influençable et vulnérable : il souffre d’une déficience intellectuelle légère qui altère son discernement : « Les faits correspondent à ces difficultés : il était inquiet pour la jeune fille mais n’a pas pensé à appeler sa mère » analyse un psychologue.
Le procureur de la République réclame quatre mois de prison avec sursis pour le Dieppois tandis que son avocat plaide la relaxe : « C’est une enfant particulièrement libre, élevée par une mère très libérale avec, au milieu de tout ça, mon client incapable d’échafauder le moindre plan ».
L’affaire a été mise en délibéré au 9 juin.