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« Je n’ai jamais peur »

Jeune Neuvillais de 7 ans et demi, Célestin Masy n’a pas la même passion que ses copains. Il pratique la moto sur circuit.

- Ph. B.

La moto est une affaire de famille chez les Masy. Jean-Philippe, le père, a beaucoup piloté, mais désormais, c’est juste devenu un loisir. Cependant, il a souhaité transmettr­e sa passion à son fils Célestin ; aussi, l’enfant n’a que trois ans et demi lorsqu’il monte sur sa première moto et ce sont alors les premiers tours de roues.

En 2014, Jean-Philippe Masy assiste au Grand Prix de France et découvre par hasard l’existence de pilotage gérée par le célèbre pilote Johann Zarco et Laurent Fellon. Il se renseigne sur son fonctionne­ment et apprend qu’il faut être âgé au minimum de six ans pour prétendre entrer dans cette école ZF. C’est donc ce que va tenter de faire Célestin dès qu’il a l’âge requis. Auparavant, le jeune enfant a juste suivi les conseils de son père pour apprendre les rudiments du pilotage ; cela se passe dans les champs ou sur le terrain de BMX à Saint-Martin-en-Campagne.

Cependant, le moment important est donc le passage des tests pour entrer à l’école de pilotage ZF située à Brissac, dans l’Hérault. Il y a, bien sûr, du roulage, mais aussi de la technique de pilotage en contournan­t des obstacles par exemple. Célestin les passe avec succès et peut donc intégrer cette presti- gieuse école unique en France en recevant un package complet qui va de la moto à l’équipement vestimenta­ire.

C’est une nouvelle aventure qui commence pour le jeune Neuvillais, mais aussi pour sa famille dont l’emploi du temps va être bouleversé comme l’explique Jean-Philippe Masy : « L’emploi du temps de l’école est calqué sur celui de Johann Zarco avec des rassemblem­ents réguliers, au moins une fois par mois, lorsque Zarco n’est pas en compétitio­n. Il peut alors être auprès des enfants et les conseiller ; il est vraiment omniprésen­t tout comme le manager qui a créé l’école avec lui Laurent Fellon. Généraleme­nt, nous nous rendons aux rassemblem­ents de l’école par avion ou par TGV et dans ce cas, Célestin est autorisé à louper l’école le vendredi et le lundi, les jours de transport, le samedi étant consacré aux essais et le dimanche aux courses. Cela nécessite un budget important, mais le sacrifice en vaut la peine »

dire que l’on a choisi cette maison pour ça, mais ça a été un argument dans l’achat. Le soir, le week-end ou lorsque le magasin est fermé, le parking devient notre terrain d’entraîneme­nt. Je vais aussi aller voir le responsabl­e du karting de Dieppe pour savoir si on pourrait trouver un créneau inoccupé pour aller rouler » . Malgré son jeune âge, Célestin adore rejoindre l’école pour piloter : « Tous les élèves sont mes copains et j’adore rouler avec eux. Je n’ai jamais peur

et c’est vraiment bien » . La coupe PW va commencer en juin et des rendez-vous sont prévus sur cinq circuits en France avec à chaque fois, une course (de quinze minutes) le matin et une autre l’après-midi. Dans le paddock, Jean-Philippe Masy va observer son fils qui va atteindre la vitesse maximale de 60 km/h. L’objectif est de se classer le mieux possible pour cumuler des points sur la saison, même si à sept ans et demi, prendre du plaisir et s’amuser doivent rester la priorité. Actuelleme­nt Célestin arrive à combiner les deux et c’est l’essentiel pour tenter de suivre les traces de Johann Zarco.

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Célestin Masy s’entraîne dès qu’il le peut, notamment près de chez lui.

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