Les Informations Dieppoises

Encore une friterie détruite par un incendie

Après une friterie détruite en 2012 et un food-truck dégradé l’an dernier, c’est un nouveau commerce de plage qui part en fumée. Rancoeurs et suspicions vont bon train.

- Paul Descamps Paul-Descamps

La triste saga continue à Saint-Aubin-sur-Mer. Après l’incendie d’une friterie en 2012, les diverses dégradatio­ns causées à un food-truck l’été dernier ainsi que les voitures brûlées, le snack tout juste installé sur le front de mer depuis le 23 mai a pris feu… dans la nuit du 24 au 25. « Il était exactement 0 h 22 quand j’ai reçu l’appel de l’un de mes conseiller­s municipaux, résidant à proximité, explique Régis Petit, maire du village. Je me suis rendu sur place et je n’ai pu que constater les dégâts : tout a brûlé en un temps record. »

Laurent Loquin, propriétai­re des lieux, a toujours du mal à y croire. « J’ai la boule au ventre quand je viens sur place. Entre les locaux, la marchandis­e et la terrasse, j’ai investi près de 40 000 €. Aujourd’hui, je suis ruiné » , lâche- t- il, réprimant difficilem­ent un sanglot.

« Si on m’avait dit… »

Persuadé de l’origine criminelle de l’incendie, il est allé porter plainte mardi 30 mai à la gendarmeri­e de Saint-Valeryen-Caux, commune où il réside. « Nous avons tout fait dans les règles, l’installati­on électrique était toute neuve donc je ne peux pas croire que le feu vienne de là » , peste le commerçant.

Dans le village, ce nouveau sinistre ne manque pas de faire réagir. « En 2012, l’incendie a finalement été déclaré accidentel alors que la cabane n’était reliée à aucune source d’énergie, rappelle le maire. Et à l’automne dernier, une voiture a brûlé alors qu’elle ne contenait pas de batterie… Nous verrons bien ce que conclut l’enquête cette fois, mais la population est excédée et ne comprend pas qu’il ne se passe rien. »

Tandis que les incidents de ce type se multiplien­t, tous les regards se tournent invariable­ment vers la même personne, au passé jugé sulfureux, installée dans la commune depuis plus de 20 ans. Accusée de faire régner sa propre loi, elle intimidera­it une bonne partie des habitants du village. Ainsi, même si elle n’a été reconnue coupable d’aucun des incendies perpétrés ces dernières années, beaucoup continuent de penser qu’elle serait impliquée. « Si on m’avait expliqué toutes ces histoires avant, jamais je ne serais venu m’installer ici, affirme Laurent Loquin. Ce sont mes premiers clients qui, le jour de l’ouverture, m’ont averti. L’un d’entre eux m’a même proposé de surveiller mon commerce de loin, avec des jumelles ! »

Pour l’heure, l’enquête de gendarmeri­e semble en standby : une semaine après le sinistre, le propriétai­re assure que l’équipe d’experts ne s’est pas encore rendue sur place, « alors que des gens sont venus déplacer des débris » .

En attendant, des amis du commerçant et de son épouse - qui devait également travailler dans le snack - tentent de lancer des initiative­s pour leur venir en aide en envisagean­t une pétition, une collecte de fonds et un appel à la solidarité des fournisseu­rs.

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Désabusé, Laurent Loquin constate les dégâts : local, marchandis­e, mobilier… tout a brûlé.
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Le 23 mai, tout était fin prêt pour aborder la saison.

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