« C’est le travail des hommes qui nous relie »
L’association pour la Mémoire ouvrière et industrielle de Creil est venue à la rencontre du Comité de sauvegarde du pont Colbert. Leur point commun : ce pont du Pollet dont certains éléments ont été fabriqués dans la région creilloise.
Depuis le temps qu’elles oeuvrent avec le même objectif, il fallait que ces deux associations se rencontrent. L’association pour la Mémoire ouvrière et industrielle de Creil dans l’Oise est venue à la rencontre des adhérents du Comité de sauvegarde du pont Colbert. Entre les deux structures les liens sont forts.
Un patrimoine commun
En effet, c’est dans la région creilloise et plus précisément à Montataire que furent fabriqués les éléments métalliques qui constituent l’armature caractéristique du pont, ils ont été ensuite rivetés et mis en place à Dieppe. Une continuité dans le travail des hommes qui devait être mise en valeur un jour et l’association de Creil a profité du week-end festif au Pollet organisé autour de la grande braderie pour venir découvrir le pont Colbert, son histoire toujours actuelle puisqu’il fonctionne très bien et son intérêt patrimonial.
Une cinquantaine de visiteurs a pris connaissance de cette histoire liée à celle de leur ville d’origine grâce à Michel Mich, membre du Comité de sauvegarde du pont Colbert, puis les détails techniques sur la machinerie ont été apportés par Philippe Brouard, un autre adhérent. Les Creillois ont ensuite traversé le chenal en empruntant le pont et visité les différentes parties de l’ouvrage afin de mieux comprendre son fonctionnement. « Nous militons pour préserver la mémoire ouvrière
industrielle dans notre région » précise Jean- Jacques Verdebout, l’organisateur de ce
voyage. « Avant de connaître le déclin, la région de Creil a connu une grande activité in- dustrielle et notre patrimoine local est riche. Il faut préserver les traces de cette prospérité d’autrefois » . Des objectifs que partagent les membres du comité de sauvegarde de notre pont.
Pont Colbert : tout n’est pas gagné !
« Il était logique de nous retrouver autour de cet ouvrage d’art industriel qui fait la fierté de notre ville »
ajoute Michel Mich, en précisant à l’occasion que si celui-ci est désormais inscrit à l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques, son intégrité reste
menacée. « Nous continuons à nous mobiliser pour obtenir son classement au titre des Monuments historique, pour garder son mécanisme d’origine en fonctionnement, et pour maintenir le savoir-faire centenaire des pontiers » conclut Michel Mich.