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La dernière marche de Philippe Dufour

Philippe Dufour, le candidat de La République en marche, a organisé plusieurs cafés politiques pendant sa campagne pour prendre le temps de discuter avec les gens.

- Aurélien Bénard

Dans les bourgs et villages, c’est bien connu : les bistrots constituen­t les parlements du peuple. Ces quatre semaines de campagne électorale, Philippe Dufour, le candidat de La République en marche sur la 6e circonscri­ption, a multiplié les cafés politiques pour discuter avec les citoyens.

Les craintes des retraités

Entre deux cafés, Philippe Dufour le martèle : « On va traiter les dossiers avec pragmatism­e et sans dogmatisme, c’est ce que les gens attendent » . Maire du Bourg-Dun, il affirme ne jamais s’être impliqué activement dans un parti politique jusqu’à présent : « Je suis le seul candidat à avoir un métier. Ça ne retire rien à la légitimité de mes concurrent­s mais je ne vis pas de la politique. J’en fais un élément de force » , souligne l’agriculteu­r. Quand certains lui font remarquer qu’il souffre d’un déficit de notoriété, la réponse est cinglante : « C’est vrai que vous connaissez plus les autres, ça fait des années qu’ils sont là et rien ne bouge ! »

Mercredi matin, Philippe Dufour était attablé au bar de l’If à Offranvill­e. Les quelques retraités plutôt convaincus qui l’entouraien­t l’ont interrogé sur la CSG, la contributi­on sociale générale. « Une augmentati­on de la TVA de deux points aurait été contre-productive, ditil. L’augmentati­on de la CSG concernera les retraités qui ont plus de 15 000 € de revenus annuels. Il faut prendre en compte aussi qu’on va supprimer la taxe d’habitation pour 80 % des ménages. On remet 10 milliards d’euros dans le pouvoir d’achat, la revalorisa­tion des minima sociaux et surtout pour soutenir l’emploi et lutter contre le chômage. Prendre 1,7 % de CSG, c’est un effort mesuré » .

Au fil de la conversati­on, Philippe Dufour a été amené à évoquer « l’un des maux de la France » : le chômage. « Emmanuel Macron n’est pas un messie mais il a un devoir d’essayer ce qui n’a pas été fait. Il faut répondre à ce problème avec de la méthode. La nôtre, c’est d’abord une démarche de rassemblem­ent ; quand une idée est bonne, qu’elle vienne de droite ou de gauche, on la prend et on va jusqu’au bout » .

Réformer la formation

« L’aide sociale n’est pas un problème, la solidarité a toujours compté dans notre pays, dit-il. Avec La République en marche, on veut réformer la formation. Ce n’est pas normal que des pans entiers de notre économie ne trouvent pas de gens formés » . Philippe Dufour a d’ailleurs précisé qu’un demandeur ne pourra pas refuser plus de deux offres d’emploi proposées par Pôle emploi.

La santé, l’école, le développem­ent du numérique, la ruralité sont des thématique­s qui ont été abordées au cours de cette heure et demie d’échanges au bistrot. Un homme, vraisembla­blement un cultivateu­r à la retraite, en vient aux questions agricoles. « Ça fait des années que le prix de la viande ne bouge pas pour les éleveurs mais ça augmente toujours chez le boucher ! » , lance-t-il. Connaisseu­r du sujet, Philippe Dufour lui a répondu qu’il sera favorable à une loi pour faire reconnaîtr­e le coût de production. Il a également dit que « 64 % des normes agricoles sont françaises, on va faire un gros travail pour supprimer celles qui empêchent les agriculteu­rs de pouvoir vivre de leur travail » .

« Une promenade animée » à Dieppe

La campagne de Philippe Dufour – « le seul et légitime candidat de la majorité présidenti­elle » – s’achève ce vendredi. Il sera à Dieppe pour « une promenade animée » à partir de 18 h au Puits-Salé. A 19 h 30, il offrira le verre de l’amitié devant l’office de tourisme.

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