Mais où sont passés les feux parlants du centre-ville ?
Nathalie Casanova, une Dieppoise malvoyante, se plaint de la disparition des feux parlants au centre-ville, notamment devant le parvis de l’hôtel de ville. La mairie a promis de faire le nécessaire et rappelle que des chantiers d’accessibilité sont menés.
« Depuis qu’ils ont refait le parvis de l’hôtel de ville et l’îlot central, les feux n’indiquent plus le nom des rues », remarque, agacée Nathalie Casanova. La Dieppoise, déficiente visuelle, a de plus en plus de mal à se déplacer dans le centre-ville. Pour elle, il y aurait au moins dix feux à revoir. « Il faut tous les reparamétrer », ajoute-t-elle.
En bas de la rue Gambetta, boulevard Maréchal-Joffre, rue Desmarets, rue Claude-Groulard et rue Victor-Hugo… Autant de dangers pour Nathalie Casanova. « La localisation est importante car il n’y a pas d’autre repère, souligne-t-elle. Pour les personnes malvoyantes, c’est indispensable ! »
Un devis demandé
Des feux tricolores sonores ont été changés au cours des travaux du parvis de la mai- rie. Quand ils passent au vert, ils émettent un son indiquant « rouge piéton » . Mais ils doivent aussi donner la direction de la rue. « Pourquoi les avoir supprimés, je me perds de plus en plus dans le centreville de Dieppe, assure-t-elle. Ça me met hors de moi ! » . Lors d’une commission communale pour l’accessibilité ( voir plus bas), le 9 juin, Nathalie Casanova a fait part de son mécontentement à la mairie. Les techniciens dont Luc Mangé, directeur des services techniques de la Ville, ont reconnu le problème.
« Le fournisseur de l’installation doit nous transmettre les normes à appliquer au fur et à mesure qu’elles apparaissent, précise-t-il. Nous nous sommes rendu compte que c’est obligatoire, nous avons donc demandé des devis » . Il note qu’il faut intervenir sur chaque répétiteur. Le nom de la rue doit être actionné par l’utilisateur grâce à une petite télécommande.
L’habitante du centre-ville se plaint également de l’absence de trottoirs sur l’îlot central. Avec sa canne, elle ne parvient pas à l’identifier et donc à savoir quelles rues elle traverse. Tout comme sur le parvis de l’hôtel de Ville. « La bande de guidage n’a pas assez de relief, explique-t-elle. Elle aurait dû être plus large » . Nathalie utilise la technique du balayage, avec sa canne. « Et pour aller à la mairie, il faut tourner, continue la Dieppoise. Je n’arrive pas à savoir à quel endroit la bande de guidage se dirige vers l’entrée de la mairie » . Âgée de 56 ans, elle vit à Dieppe depuis plus de 30 ans. « Plus, il y a de travaux et plus c’est inconfortable pour nous. »
Répondre à tous
La mairie a pris en compte ses remarques. « La bande de guidage est conforme aux normes PMR, Personnes à mobilité réduite), lance Luc Mangé. Et nous avons du mal à répondre aux problématiques de tous les handicaps. L’absence de trottoir a été demandée par les personnes en fauteuil roulant » . Dépitée par les réponses qui lui ont été apportées, Nathalie Casanova a décidé de demander un chienguide, « il en va de mon autonomie » .