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Xavier Batut dans le grand bain de l’activité parlementa­ire

Au lendemain du Congrès de Versailles et du discours de politique générale du Premier ministre, Xavier Batut, député du pays de Caux, affiche un certain optimiste. Il se confie sur ses missions et les dossiers locaux qu’il défend au plus haut niveau de l’

- Propos recueillis par Aurélien Bénard

C’est dans le fauteuil n° 625, en haut à gauche de l’hémicycle de l’Assemblée nationale que siège Xavier Batut, le nouveau député de la 10e circonscri­ption de Seine-Maritime. Le parlementa­ire de La République en marche s’est rapidement mis dans le bain de sa nouvelle activité.

Lundi dernier, il était au Congrès de Versailles et mardi, il a voté la confiance au gouverneme­nt après le discours de politique générale prononcé par Édouard Philippe, le Premier ministre. Vous avez assisté au Congrès de Versailles et au discours de politique générale d’Édouard Philippe. Partagez-vous l’idée que l’on entre dans une nouvelle République ?

Absolument pas. Nous sommes bien dans la Ve République. Il y a un Président de la République qui donne le cap et les grandes lignes de sa politique, un Premier ministre qui gouverne et les députés qui légifèrent. Cela a toujours été en théorie le fonctionne­ment de la Ve République. Ce sont les mandatures antérieure­s qui ne rentraient pas dans le cadre de notre République. Maintenant, chacun reprend sont rôle comme le prévoit la constituti­on. Comment allez-vous expliquer à vos électeurs, notamment aux retraités, que la suppressio­n de la taxe d’habitation est plutôt reportée à la fin du mandat et qu’ils vont subir rapidement une augmentati­on de la CSG ?

La diminution des charges salariales est prévue au 1er janvier 2018 et l’augmentati­on de la CSG devrait arriver dans la foulée. En revanche, pour la suppressio­n de la taxe d’habitation, Édouard Philippe n’a pas donné de date hier [mardi]. Dans le programme d’Emmanuel Macron, le début de la suppressio­n de la taxe d’habitation pour 80 % des ménages était prévu pour janvier 2019. Pendant votre campagne, vous aviez émis le souhait de siéger au sein de la commission du développem­ent durable et de l’aménagemen­t du territoire. Finalement, vous êtes membre de la commission de la Défense nationale et des forces armées. Pourquoi ce changement ?

Il y avait une cinquantai­ne de places dans la commission du développem­ent durable et de l’aménagemen­t du territoire. Notre groupe a mis en priorité les députés qui avaient déjà de l’expérience et des compétence­s sur ce sujet. Nous sommes cinq députés LREM en Seine-Maritime, chacun d’entre nous siège dans une commission différente, cela crée des synergies.

Même si je n’ai pas un droit de vote dans toutes les commission­s, je peux comme tous les députés assister aux réunions de travail et intervenir dans toutes les commission­s. Pour ma part, je vais avoir des fonctions qui vont être liées à la ruralité, à la place de la défense dans la ruralité. Je ne peux pas en dire plus pour le moment. Quels sont les dossiers locaux sur lesquels vous allez travailler ?

Je travaille sur les problémati­ques de fermetures de classes sur la 10e circonscri­ption. J’ai rencontré la rectrice avec la directrice académique des services de l’Éducation nationale, vendredi 30 juin. Je leur ai exposé mes problémati­ques liées aux fermetures de classes dans un environnem­ent rural. J’ai été entendu, il est prévu que nous refassions un point à la rentrée avec une nouvelle rectrice. Je suis confiant sur la réouvertur­e de certaines classes à la rentrée de septembre. Comme à Longuevlil­le-surScie par exemple ?

Je suis confiant. La décision appartiend­ra à l’Éducation nationale de rouvrir ou non cette classe en fonction des éléments que j’ai pu apporter au rectorat de Rouen, tant au niveau des problémati­ques rurales que des problèmes d’effectifs. J’ai porté ce dossier auprès du rectorat, du ministère de l’Éducation nationale et du Premier ministre. Je travaille avec l’administra­tion sur ce dossier et je le porterai de nouveau auprès de la nouvelle rectrice qui devrait arriver bientôt. Je n’ai pas un rôle de décisionna­ire, mais un rôle de facilitate­ur. Comment s’organise votre activité parlementa­ire ?

Je suis présent à l’Assemblée nationale les mardi, mercredi et jeudi. Je consacre mes journées du lundi et du vendredi à mon travail en circonscri­ption. Les samedi et dimanche sont des jours où je suis davantage en représenta­tion dans ma circonscri­ption.

CSG et taxe d’habitation

Qui sont vos collaborat­eurs parlementa­ires ?

J’ai une équipe à Paris et une autre en circonscri­ption. À l’Assemblée nationale, Eric Rucklin, qui a été l’animateur du comité En Marche au Havre et animateur de mon comité de campagne pour les législativ­es, est mon assistant parlementa­ire. Il travaille avec Marion Talabo, une stagiaire qui vient de la 10e circonscri­ption. Didier Polin et Carole Devaux, ma suppléante, font partie de mon équipe en pays de Caux.

Mobile sur tout le territoire

Où avez-vous installé votre permanence parlementa­ire ?

Nous nous sommes installés provisoire­ment à l’Albâtre Coworking, sur la zone industriel­le de Sasseville. Nous allons bientôt nous installer dans des locaux définitifs, vraisembla­blement sur le secteur de CanyBarvil­le. Notre volonté est d’être mobiles sur l’ensemble de la circonscri­ption. Sur un simple appel ou un courrier, nous nous déplaçons pour aller à la rencontre des concitoyen­s et élus.

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