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Avec 6 000 MWh produit par an, le parc pris en exemple

Mardi 4 juillet, le syndicat départemen­tal d’énergies du Calvados a organisé une visite du parc photovolta­ïque de Veules-les-Roses qui a attiré une cinquantai­ne d’élus.

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Suite à la demande du Sdec, le syndicat départemen­tal d’énergies du Calvados qui entend sensibilis­er les élus au développem­ent des énergies renouvelab­les, mardi 4 juillet, la société Leonidas a ouvert son parc photovolta­ïque pour une visite guidée en deux temps : présentati­on de la centrale d’un point de vue technique et exposition du projet dans sa globalité.

Ce fonds d’investisse­ment basé en Allemagne, spécialist­e des investisse­ments dans les énergies renouvelab­les et dans les projets hydrauliqu­es, exploite le rayonnemen­t solaire à Veulesles-Roses depuis 2011.

Centrale solaire de 11 ha

Tandis que deux parcs sont en cours de constructi­on dans l’Orne et le Calvados, le champ photovolta­ïque de Veules-lesRoses reste unique en Normandie. En quelques chiffres, la centrale représente 21 400 panneaux sur 11 ha de terrain en bord de mer qui sont raccordés au réseau électrique depuis 2011. La ferme solaire produit 6 000 MWh par an, ce qui re- présente la consommati­on en électricit­é de 1 500 foyers.

En outre, la centrale permet d’éviter de rejeter 3 000 tonnes équivalent CO2 par an. En somme, un type d’exploitati­on qui s’inscrit dans la transition énergétiqu­e pour laquelle l’État s’est engagé et que le Sdec veut développer en participan­t de son aide financière.

Belle reconversi­on

« Si le coût de l’électricit­é a baissé en 2010, les panneaux solaires eux aussi valent moins chers : ils sont passés de 300 € pièce en 2011 à 135 € en 2017 » , explique Jérémy Bredin, ingénieur énergie pour le Sdec, qui perçoit dans le projet photovolta­ïque des intérêts écologique­s et économique­s.

Ensuite, « il s’agit pour le Sdec de reconquéri­r des terrains à faible valeur ajoutée, précise- t- il, en participan­t à la reconversi­on de friches industriel­les ou de carrières minières ».

À ce titre, le parc de Veulesles- Roses pouvait également servir d’illustrati­on. Celui-ci s’est établi « sur une ancienne base radar militaire désaffecté­e » , rappelle Jean-Claude Claire, le maire de Veules. La commune qui avait alors acheté le terrain au ministère de la Défense avait bien essayé de le faire labourer, mais les installati­ons militaires souterrain­es – bunker et galeries dont une partie sera convertie plus tard en salle des machines pour le parc solaire –, rendaient la terre peu cultivable.

Finalement, elle a revendu le terrain presque dix fois le montant de son achat à la société Alur en 2009 qui deviendra le bailleur de Léonidas, la société d’investisse­ment qui exploite le site depuis 2011.

La centrale de Veules a représenté 18 millions d’euros d’investisse­ments à la société allemande. Alors que cette dernière prévoyait de produire 5 MWh par an, elle en produit 6. Elle bénéficie en outre du rachat de l’électricit­é par ERDF à hauteur de 37 centimes d’euro du kilowatteu­r pour 20 ans ; le projet devrait donc être amorti en sept ans.

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Intervenan­t lors de la présentati­on technique de la centrale par Leonidas, le maire de Veules a évoqué l’ancienne base radar militaire convertie aujourd’hui en parc photovolta­ïque.

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