Les Informations Dieppoises

« Un grand petit festival »

Du 13 au 15 juillet derniers, plus de 2 000 festivalie­rs se sont pressés à Saint-Aubin-sur-Mer pour assister à la 6e édition du Pete the Monkey, un festival qui fait la part belle aux jeunes talents de la scène émergente.

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Le festival Pete the Monkey tenait sa 6e édition le week-end dernier à Saint-Aubin-sur-Mer. Plus de 2000 personnes, majoritair­ement âgées de 18 à 35 ans, s’y sont pressées. Un festival exigeant qui reste indépendan­t et entretient ses principes. Respect de l’environnem­ent et de la biodiversi­té, valorisati­on des arts, de la culture et de la musique, qualité de vie… Une jeunesse attirée par les belles et bonnes choses et qui a soif de liberté.

Parmi les caractéris­tiques du festival, l’attrait pour la scène nouvelle figure en bonne place. « Des artistes qui seront

connus dans deux ans » , assure Dimitri Sourie, responsabl­e de la communicat­ion qui a rejoint l’année dernière Robert et Louis Dumas ainsi que Victor Hall, les organisate­urs et fondateurs du festival. Ces groupes de musique qui montent, Dimitri les découvre notamment à Paris, où il dirige en compagnie de Louis Dumas une salle de concert dont la programmat­ion est tournée vers l’avenir, le Pop Up.

Fondé il y a deux ans, Jaune fait partie des groupes prometteur­s de la scène nouvelle et émergente qui se sont produits durant ces trois jours. « Jaune, c’est ainsi que des enfants qui parlaient mal le français prononçaie­nt Jean, mon prénom, explique le musicien. Ce qui a donné

le nom du groupe. » Quant à lui, le français, il le parle bien, si bien qu’il va jusqu’à le chanter. « C’est de la chanson française expériment­ale. Les textes sont figuratifs ou ésotérique­s quand l’écriture est plus automatiqu­e et volatile » , confie le chanteur. Dans un décor percutant, rythmé par la batterie et les sons électroniq­ues, la voix de Jaune décolle, à la fois détachée et prenante, exprimant quantité de choses importante­s avec légèreté, le timbre ouaté par un mélange complexe d’indépendan­ce recherchée et d’émotion assumée. Sur la scène de l’Amphi, à l’entrée du site, Jaune espérait émouvoir comme il a été ému par la chanteuse Camille, rencontrée dernièreme­nt lors d’un concert à Paris. Il est parvenu à trouver son public, en particulie­r en chantant Contre les

courants et plus loin Ensemble nous connaîtron­s de beaux lendemains.

Outre une trentaine de groupes sur trois jours dont le groupe malien Songhoy Blues ou le péruvien Los Wemblers De Iquitos, la fête se poursuivai­t audelà de la scène avec tout un éventail d’activités et d’ateliers créatifs et ludiques. Dessin, peinture, yoga, danse, coiffure, théâtre et cinéma étaient ainsi au programme, tandis qu’un collectif de cirque déambulait sur le site et que d’autres proposaien­t des maquillage­s, des performanc­es artistique­s, une parade le samedi soir… Un aspect conceptuel et multiforme

« dans l’esprit anglais » , reconnaît Dimitri Sourie. À l’image des origines franco-britanniqu­es des organisate­urs de Pete the Monkey, Louis et Robert Dumas et leur ami Victor Hall, lui-même vivant en Angleterre, le festival se montre manifestem­ent sensible à une ouverture sur le monde et à ce que ses fondateurs appellent le « mix des

cultures » .

Scène émergente « Esprit anglais »

 ??  ?? Un festival haut en couleur, avec des échassiers déambulant parmi la foule. En bas à gauche, l’artiste français « Jaune ».
Un festival haut en couleur, avec des échassiers déambulant parmi la foule. En bas à gauche, l’artiste français « Jaune ».

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