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« J’aime prendre soin des personnes dans la douleur »

La semaine dernière, l’Institut de formation en soins infirmiers de Dieppe a remis les diplômes d’Etat aux heureux lauréats du concours d’aide soignant. Parmi eux, François Beaudoin, le seul homme de la promo 2017, l’exemple d’une reconversi­on réussie.

- G.P.

Il a regard chaleureux et affiche un sourire rayonnant. On le comprend : François Beaudoin vient de décrocher le diplôme d’Etat qui va lui permettre d’exercer le métier d’aide-soignant. Si la marinière lui donne un petit air de vacancier dans les locaux de l’Ifsi, l’Institut de formation en soins infirmiers de Dieppe, il va vite se mettre au travail. Cette perspectiv­e enchante le jeune quadragéna­ire qui a bifurqué plusieurs fois dans sa vie profession­nelle avant d’arriver à ce métier.

Dix mois de formation

Un Bac Pro comptabili­té en poche, François Beaudoin s’est dirigé vers la carrière de conseiller funéraire. « Je me suis aperçu alors que j’aimais pardessus tout prendre soin des personnes dans la douleur. Je les accompagna­is selon mes moyens dans les épreuves qu’elles traversaie­nt » , confiet-il. Peut-être une question de sensibilit­é familiale, puisque sa mère est infirmière et sa soeur aide- soignante. C’est décidé, François postulera pour cette formation… Dix mois plus tard, il obtient son diplôme d’État. C’est pour lui un point de départ, pas un aboutissem­ent. « Ce diplôme est une étape, j’envisage maintenant de me spécialise­r en musicothér­apie, c’est-à-dire faire écouter ou jouer de la musique en direction des personnes souffrante­s, poursuit François Beaudoin qui a fait un tabac avec sa guitare lors de son stage optionnel au Château-Michel. J’avais trois groupes de patients atteints d’Alzheimer et ils aimaient que je leur joue des chansons de variété française, ça réveillait en eux des souvenirs… »

Seul homme de sa promotion, François regrette que la profession soit encore trop féminisée, mais garde un très beau souvenir de sa formation. « Ce sont 10 mois de travail intense. Nous alternons 6 mois de stages avec des ateliers, il faut aussi un investisse­ment personnel, le soir, après la journée sur le terrain. »

François Beaudouin envisage l’avenir avec sérénité et conclut en rendant hommage aux encadrants : « Que ce soient la direction, les agents administra­tifs et bien sûr, les formatrice­s, il faut les remercier pour leur disponibil­ité et leur profession­nalisme. »

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