Un rassemblement en hommage aux 14 victimes
Un an après l’incendie tragique du Cuba Libre à Rouen, un rassemblement est organisé, dimanche 6 août, devant le bar, pour rendre hommage aux 14 victimes parmi lesquelles il y avait des jeunes de la région dieppoise.
L’émotion est toujours très vive et les questions nombreuses. Un an après l’incendie du Cuba Libre à Rouen, un rassemblement est prévu dimanche 6 août, devant le bar où 14 personnes ont perdu la vie dont des jeunes de la région dieppoise. Ce rassemblement aura lieu à partir de 14 h 30, en présence de proches des victimes. Ces derniers appellent tous ceux qui souhaitent honorer la mémoire des victimes à venir vêtus de blanc et avec des ballons qui seront lâchés dans les airs.
Un incendie qui a tué 14 personnes
À Rouen, on se souvient encore des tragiques événements de la nuit 5 au 6 août 2016. Ce soir-là, Ophélie fêtait son vingtième anniversaire avec quelques amis dans le Cuba Libre, un bar de la rive gauche de Rouen, non loin du pont Jeanne-d’Arc. Au moment où le gâteau a été servi, une bougie a embrasé le soussol. Piégées par les flammes, 13 personnes périssent. Une quatorzième, Karima, est décédée quelques jours plus tard des suites de ses très graves brûlures.
De nombreuses questions
Très vite, la sécurité de l’établissement est mise en cause et de nombreuses questions se posent. Pourquoi l’issue de secours de la cave était- elle fermée ? Les matériaux utilisés dans le sous-sol étaient-ils aux normes ? Pourquoi la sécurité du bar n’avait-elle pas fait l’objet de contrôles ?
Le gérant et son frère, propriétaires du bar, ont été mis en examen pour « homicides et blessures involontaires par violation délibérée d’une obligation de sécurité ». Un délit passible selon la loi de « cinq ans de prison ferme et de 75 000 € d’amende », a rappelé Dominique Lemiegre, avocat dieppois d’une famille de victime. Un an après, l’instruction judiciaire est toujours en cours et les questions demeurent.
Après l’incendie, les conséquences
Cette tragédie a donné lieu à beaucoup de questions donc mais aussi à un certain nombre de conséquences. Pointée du doigt, la mairie de Rouen a affirmé qu’un établissement de la catégorie du Cuba Libre ne faisait pas l’objet de contrôles obligatoires réguliers de sa sécurité. La municipalité a réagi après le drame en multipliant les contrôles dans de nombreux établissements de la ville.
Ces contrôles n’ont pas été sans conséquence. Des établissements emblématiques tels que la Boîte à Bières, le Bidule ou bien le Trois-Pièces ont fait l’objet de mesures de fermeture administrative totale ou partielle. Depuis, au prix d’un certain nombre de travaux, la plupart ont pu rouvrir.