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77 ans après, les victimes du Meknès ne tombent pas dans l’oubli

La cérémonie à la mémoire des victimes du Meknès, un bateau qui a été torpillé par les Allemands le 24 juillet 1940, a une nouvelle fois été très émouvante. Plus de 250 personnes étaient réunies à la stèle face à la mer.

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Le lundi 24 juillet à 17 h 30, 77 ans après le torpillage du paquebot Meknès au large de l’Angleterre, les familles des marins disparus et rescapés se sont réunies comme chaque année depuis 2010 devant la stèle située sur la falaise entre Berneval-le-Grand et Saint-Martin-en-Campagne.

« Morts pour la France »

Cette cérémonie orchestrée par David Raillot s’est faite en présence notamment de plus de 250 personnes venues de toute la France et de l’étranger, qui se sont retrouvées pour commémorer la disparitio­n tragique des marins du Meknès, le 24 juillet 1940.

Pour la deuxième année, l’État était représenté par François Lobit, le sous- préfet du Havre, venu pour honorer les marins et déposer une gerbe devant les yeux de plusieurs dizaines de porte-drapeaux. Un représenta­nt de l’ambassade de Grande-Bretagne, des délégation­s d’anciens combattant­s, de gendarmeri­e, des douanes, étaient sur la falaise pour assister à la cérémonie.

Au programme : cornemuse, levée des couleurs, dépôt de gerbes, La Marseillai­se, lâcher de pigeons, discours. Dans le recueillem­ent, les enfants, petits-enfants ont lu les noms de tous les marins « Morts pour la France » .

« Se souvenir, commémorer »

Les familles se sont ensuite retrouvées autour du plan des plages où ont été retrouvés les corps des marins. Une maquette du paquebot était également présentée. La prochaine aura commémorat­ion aura lieu le mardi 24 juillet 2018 à 17 h 30 et les familles et le sous-préfet ont promis d’être là.

L’associatio­n Les Oubliés du Meknès a pour but de faire connaître le drame du Meknès au plus grand nombre. Un livre relatant cette histoire ainsi qu’une médaille commémorat­ive de la Monnaie de Paris sont disponible­s auprès de l’associatio­n. « Se souvenir et commémorer, c’est notre devoir. Mais il est plus important aujourd’hui, plus qu’avant, de tirer les leçons de l’histoire. Il est indispensa­ble, à l’intérieur de nos familles, que nous rappelions à nos enfants, petits-enfants, l’importance de la constructi­on européenne qui a préservé la paix entre nos peuples depuis plus de 70 ans » a déclaré Roland Delaval, le président de l’associatio­n Les Oubliés du Meknès, au cours de son discours.

Rappel historique

Le paquebot Meknès était parti de Southampto­n pour ramener les marins réquisitio­nnés en 1939 après la capitulati­on de la France. À son bord 1 300 hommes. Le drame : une vedette rapide allemande fait feu sans tenir compte de la nationalit­é du bateau et de sa neutralité clairement affichée. Le commandant du Meknès fait stopper le navire pour bien signaler sa nationalit­é et son nom : une torpille sera la seule réponse donnée ! Le navire coule en huit minutes. Neuf cents rescapés seront ramenés en Angleterre par les navires venus leur porter secours. 420 marins ont péri, la mer ramènera leur corps sur les plages des côtes de Normandie, entre le Havre et Mers-les-Bains.

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