Les visages de Veules
Si Veules-les-Roses attire de plus en plus tout au long de l’année, le village reste marqué par le tourisme estival. La mer n’est pas son seul atout. Il a de nombreux visages dans lesquels se retrouve une variété de visiteurs.
L’été à Veules, il y a du monde. Les chiffres de l’office du tourisme sont éloquents. 64 contacts ont été enregistrés au mois de janvier de cette année. Un chiffre qui reste plus ou moins en l’état jusqu’au mois d’avril où le nombre de contacts passe à 869, lequel se stabilise jusqu’au mois de juillet où il arrive à son sommet : 1903 cette année contre 2050 l’été dernier.
« Cette baisse de fréquentation par rapport au mois de juillet de l’année dernière ne concerne pas seulement Veules-les-Roses, mais l’ensemble du plateau de Caux maritime » remarque Annie Blondel, conseillère en séjour et responsable de l’office du tourisme à Saint-Valery-en-Caux. Elle trouve deux facteurs pour expliquer le phénomène : « Les vacances scolaires tardives cette année puisqu’elles n’ont débuté que le 7 juillet et la météo qui n’a pas toujours été favorable. »
Le succès
De leur côté, les commerçants du village, s’ils notent en général de beaux mois d’avril, mai et juin, constatent effectivement un mois de juillet en deçà des normes saisonnières. Au Panier Normand par exemple, épicerie fine et boutique de souvenirs, Isabelle, la propriétaire, indique : « J’ai connu des étés où je fermais à 21 h 30. Cette année, je peux fermer à 20 h sans problème. »
Quoi qu’il en soit et toutes proportions gardées, le succès de Veules- les- Roses semble intact et selon Annie Blondel, il ne cesse de se développer. Ce que confirme Sylvie Besnard, propriétaire du relais hôtelier Douce France : « Veules-les- Roses commence même à être visitée toute l’année. En dehors de Deauville, Trouville et Honfleur, il y a désormais Veules-les-Roses. »
D’après les statistiques de l’office du tourisme, la majorité des visiteurs vient de la région. Les régions suivantes sur la liste sont limitrophes : l’Ile-de-France, la Picardie, le Nord-Pas-de Calais et la Champagne-Ardenne. Un tourisme qui varie dans ses modalités, allant de la simple escapade d’une journée en passant par de courts séjours jusqu’à de plus longues durées et qui se manifeste à travers la variété des hébergements : camping, village de vacances, gîtes et chambres d’hôtes, hôtel de charme.
L’authentique
Même si la présence de la mer est déterminante pour la plupart des estivants, le village est loin d’être une simple station balnéaire. Il a de nombreux atouts qui n’ont pas besoin du soleil pour briller. À ce titre, la propriétaire du Panier Normand qui vend des cartes postales, affirme que les ciels plus gris et les couleurs naturelles de Veulesles-Roses ont leurs acheteurs. En un mot : authenticité.
« En général, note Francelina Ferreira, agent touristique à Veules, les gens viennent ici pour le caractère pittoresque du village. Ils sont majoritairement attirés par le terroir, la gastronomie, le patrimoine. C’est plutôt familial et convivial. Un public qui n’aime pas les grosses foules et préfère le rapport humain. »
Veules-les-Roses a plusieurs visages. C’est la mer à la campagne ou la campagne à la mer. Ce sont les falaises et le plus petit fleuve de France. La source et les cressonnières, les moulins d’antan et les roses. Les nombreuses maisons remarquables inscrites à la fondation du patrimoine. La pêche dans les rochers ou le sport nautique. Les promenades en plaine et dans les cavées, un village d’artistes… Parce qu’il en faut des visages pour faire ce village.