Du dessin à la cravate haut de gamme
« Ce que nous voulons, c’est une finition traditionnelle alliée à de la technologie moderne » , lance Stéphane Bidault. C’est ainsi que sont créées les pièces qui sortent de l’atelier Bel-Event. Le point de départ est toujours le même : un dessin, réalisé voilà quelques années dans les ateliers de designer textile, ou une de ses nouvelles créations, à l’encre, la gouache, l’huile… « Ce ou ces dessins, car nous pouvons en choisir plusieurs pour n’en faire qu’un, nous les scannons. Puis nous détourons le fond » , ex- pliquent Antoine de Beaupuis et Adrien de Vial qui, derrière leurs ordinateurs, manient la souris avec autant de dextérité que Stéphane Bidault le crayon à dessin.
Garder l’effet fait main
Ils doivent préparer le motif pour qu’il puisse se répéter et ainsi être imprimé sur un textile. « Nous devons le caler, retoucher les couleurs, enlever les défauts comme les taches d’eau par exemple, tout en gardant la trace des coups de pinceaux pour garder l’effet fait main… Puis changer la couleur du fond » , racontentils.
Ensuite, direction l’imprimeur. S’il s’agit de papier peint, il sera envoyé chez Incréation, une société spécialisée sur la zone Eurochannel à Neuville-lès-Dieppe. S’il s’agit de soie, l’impression numérique se fait en Italie. L’atelier aurait aimé pouvoir les faire imprimer en France mais c’est à Côme qu’ils ont trouvé la qualité qu’ils recherchaient. Et pour le lin, direction Laval et l’usine des Tissus d’Avesnières qui imprime du haut de gamme.
Lorsque le tissu revient, reste à le faire façonner pour en faire cravates, noeuds papillon… Là encore l’atelier Bel-Event a souhaité s’adresser à un maître-cravatier expérimenté qui travaille déjà pour de grandes marques de luxe, à Paris. Dans son atelier, les foulards sont roulottés à la main tout comme les cravates. Un gage de qualité pour la société de Varneville-Bretteville qui peut mettre en avant le savoirfaire français de ses produits.