Une trentaine d’Albanais expulsés MIGRANTS. de l’ancien Lidl
Depuis décembre dernier, une trentaine de migrants albanais étaient installés dans un ancien supermarché Lidl, rue de BonneNouvelle à Dieppe. Sans surprise, les huissiers de justice et les policiers sont venus sur les lieux, mardi matin, pour procéder à l’expulsion des occupants de ce squat de fortune.
« Tout s’est bien passé »
Les migrants étaient bien au courant de cette issue ; une décision de justice avait été prise en ce sens après l’audience du vendredi 28 juillet dernier.
L’évacuation s’est déroulée sans heurt en présence des bénévoles de l’association Itinérance Dieppe. « Nous sommes là pour les rassurer et avoir la garantie que leurs droits sont respectés, indique Nicolas Legrand, le président de cette association qui vient en aide aux migrants. Tout s’est bien passé » .
Quand les forces de l’ordre sont arrivées sur le site, environ 20 migrants étaient encore là. Ils ont pu prendre quelques affaires de nécessité avant de quitter les lieux. Les agents de la police des airs et des frontières ont procédé à des contrôles. Six Albanais ont été emmenés au commissariat de Dieppe, trois d’entre eux ont été relâchés et trois autres ont été conduits au CRA, le centre de rétention administrative d’Oissel.
« Aucune alternative légale »
Cette expulsion ne permet donc plus à cette trentaine de migrants de trouver un refuge et un abri pour dormir dans les anciens locaux du supermarché. En soirée, les bénévoles d’Itinérance Dieppe ont donné rendez-vous aux migrants expulsés : « Nous leur avons distribué une dizaine de toiles de tentes et une quarantaine de couvertures en dépannage, qu’ils puissent avoir au moins un abri pour les nuits à venir » indique Nicolas Legrand.
Et de poursuivre : « Malheureusement, aucune alternative légale de terrain pour s’installer n’a pu leur être proposée ; nous n’avons rien trouvé. Il leur appartiendra donc de se trouver eux-mêmes un ou plusieurs nouveaux lieux pour installer leurs tentes… » .
Itinérance Dieppe recherche d’ailleurs un terrain privé sur lequel les migrants pourraient planter leur tente en toute légalité et ainsi trouver un vrai repère. À chacune des expulsions, le problème reste le même : les migrants quittent un lieu pour en occuper un autre de manière illégale.