Les Informations Dieppoises

« Ce n’est pas comme donner sa jambe »

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Une collecte de sang était organisée mardi 8 août, salle Michel-Frager à Veules-les-Roses, par l’associatio­n des donneurs bénévoles de Blossevill­e pour l’EFS, l’Établissem­ent français du sang. Rencontre avec deux femmes qui donnent bien plus que leur sang.

Sonia, 35 ans, et Sophie, 39 ans, donnent leur sang depuis plusieurs années. Ce geste, Sonia l’explique par « le besoin » de donneurs. « Moimême, dit-elle, si j’en avais besoin, j’aimerais qu’on donne pour moi. » Quant à Sophie, « tant que je peux donner, je donne » , déclare-t-elle.

« Un juste retour des choses »

Sophie habite Blossevill­e et connaît bien les collectes organisées à Veules, mais la présence de Sonia est plus inattendue. Celle-ci, Parisienne, est en vacances pour la première fois dans la région. « La dernière fois que j’ai donné mon sang, c’était déjà pendant des vacances, à La Rochelle » , se souvient-elle. Sonia, kinésithér­apeute, est non-voyante. « J’ai besoin des autres, explique-telle. L’aide que j’apporte, à travers mon métier ou par le don du sang, est donc un juste retour des choses. » Sophie, elle, est aide ménagère. Aider est donc sa profession.

Le don, pour ces femmes, se manifeste dans bien d’autres moments de la vie. « Être à l’écoute de ses proches » d’après Sonia, en est une forme. « Être à l’écoute des enfants et les faire grandir » en est une autre pour Sophie. Par ailleurs, Sonia fait remarquer que le don du sang, « ce n’est pas comme donner sa jambe ou autre chose, puisque le sang se régénère » .

S’agissant de donneurs remarquabl­es, Sonia pense aux bénévoles : « Ils donnent beaucoup, et gratuiteme­nt. Aux non-voyants par exemple. » Sophie pense à sa mère : « Aussi loin que je m’en souvienne, j’ai toujours vu ma mère donner son sang. Elle a même reçu une médaille pour ça. »

Finalement, c’est surtout leur temps que donnent ceux qui offrent leur sang.

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