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Chantal Furon-Bataille, chevalier de la Légion d’honneur

La maire de Biville-la-Baignarde a reçu la plus haute distinctio­n de la République le 14 juillet dernier. Émue, elle remercie son entourage et dédie sa Légion d’honneur à son père, qui lui a transmis le virus de la politique.

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Le 14 juillet dernier, la promotion du président de la République dans l’ordre de la Légion d’honneur était restreinte à 101 personnes, « dans le but de renforcer la valeur symbolique de la plus haute distinctio­n française » . Parmi elles, deux Normands : Bernard Cazeneuve, ancien Premier ministre, et Chantal Furon-Bataille, maire de Biville-la-Baignarde depuis 34 ans et ancienne conseillèr­e générale.

Le matin du 15 juillet, Chantal Furon- Bataille reçoit un appel téléphoniq­ue d’une cousine parisienne, qui la félicite pour sa promotion au grade de chevalier. « C’est comme ça que je l’ai appris, je n’y croyais pas ! » , assure l’heureuse élue. La surprise passée, elle contacte sa fille, puis toute sa famille : « J’étais en pleurs au téléphone ! Mais c’était des larmes de joie ! »

L’édile bivillaise a les yeux qui brillent à l’évocation de « sa maman et son cher papa » , qui s’attendaien­t à un petit garçon avant de donner naissance à une vigoureuse petite fille, au caractère bien trempé. « Mon papa m’emmenait partout !, se souvient-elle en lui dédiant sa récompense. Il doit être fier de moi ! »

Élue maire en 1983

Comme lui, Chantal FuronBatai­lle choisit de se lancer en politique : élue maire de Bivillela-Baignarde en 1983, elle affirme sans détour qu’à l’époque, elle « n’y connaissai­t rien » . Elle met alors toute son énergie à apprendre sur le terrain. Des études de droit, un mari qui la soutient, une volonté farouche, Chantal Furon- Bataille ne se décourage jamais. Elle étudie les dossiers en profondeur et tire les leçons de ses erreurs.

Franchise

En 2002, Chantal Furon-Bataille va encore plus loin en étant élue lors des élections cantonales en tant que « candidate libre » . Dans ce milieu réputé très misogyne (14 femmes élues sur 69 conseiller­s généraux), elle est appréciée pour sa spontanéit­é, sa franchise et son franc-parler. « J’ai dû apprendre à moduler mon langage ! » , affirme-t-elle.

Elle assure ensuite que le plus beau compliment qu’on lui ait fait vient de l’un de ses électeurs : « Vous savez pourquoi j’ai voté pour vous ?, m’a-t-il dit. Parce que vous m’avez dit la vérité ! »

Quelques mois auparavant, elle lui avait en effet refusé un dossier le concernant en motivant franchemen­t sa réponse.

Aujourd’hui, elle rend hommage aux membres du personnel communal et dresse avec fierté l’inventaire des réalisatio­ns effectuées dans sa commune : la modernisat­ion et l’agrandisse­ment des écoles, la signature d’un contrat de pays avec le canton de Longuevill­esur-Scie, la constructi­on d’un terrain de foot, d’un court de tennis et d’un terrain de pétanque, l’obtention de l’échangeur de la liaison Dieppe-Rouen sur son territoire – « ce n’était pas gagné ! » –, la constructi­on de la nouvelle salle des fêtes du Clos Champêtre, le fleurissem­ent de la commune avec l’aide d’un paysagiste… « Très fière » de sa mare, elle y a déjà plongé, sous le regard amusé de ses administré­s.

Chantal Furon-Bataille, qui a côtoyé énormément de personnes issues de tous les milieux, a mille anecdotes à raconter. « Je suis bavarde, il faut m’arrêter ! » , sourit-elle avant d’évoquer une autre de ses passions : la pêche. Sportive accomplie, elle n’a en effet jamais hésité à se mouiller, en politique comme dans sa vie privée !

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