Les Informations Dieppoises

Nouvelle mise à l’eau chez Mim

La commande passée par la Scopale est expédiée ! Le chantier naval Mim a construit trois chalutiers pour ce client, le dernier a été mis à l’eau jeudi 10 août.

- Pauline Dewez

Col blanc ou bleu de travail, les sourires sont sur tous les visages ce jeudi 10 août au chantier naval de Dieppe.

Sous l’éclaircie de l’aprèsmidi, le dernier des trois chalutiers sister-ships [fabriqués à l’identique] commandés par la Scopale a quitté le chantier Mim (Manche industrie marine) sous les applaudiss­ements. La Scopale réunit plusieurs partenaire­s : la Scapêche (affiliée à Intermarch­é-Les Mousquetai­res), l’armateur Le Garrec et Les pêcheurs d’Opale.

Activité variée

Ces bateaux de 19,20 mètres de long pour 7,50 de large sont destinés à la pêche dans les eaux du Nord et au large de la Bretagne.

Ils sont pensés pour permettre à l’équipage de pêcher selon la méthode du chalut pélagique et du chalut de fond. Coquille Saint-Jacques, merlan, cabillaud, sole, hareng, sardine… Les possibilit­és sont multiples pour optimiser leur utilisatio­n.

La mise à l’eau, un grand moment pour Eric Gosselin, président de la Scopale : « Nous sommes très fiers de voir le troisième bateau mis à l’eau. C’est un aboutissem­ent pour nous. »

Le chalutier, nommé La Trinité, prend maintenant la direc- tion de la Hollande pour les finitions : ameublemen­t, poste de pilotage, peinture, chaîne de travail pour le traitement des poissons…

Savoir-faire français

À Dieppe, c’est toute la coque qui a été fabriquée. Il a fallu environ cinq mois et une vingtaine d’ouvriers. « Nous étions très attachés à une fabricatio­n en France, c’est du bon travail, avec du savoir-faire. Nous sommes très contents des premiers bateaux, ils sont économes, polyvalent­s, performant­s… Ils répondent parfaiteme­nt au cahier des charges, se réjouit Eric Gosselin. C’est un bon point pour la suite » , ajoute- t- il avec le sourire.

Le Rose de Cascia, mis à l’eau en février dernier, navigue depuis une dizaine de jours et donne satisfacti­on « même s’il faut encore faire quelques réglages, c’est normal » .

Pour Mim, ce contrat est une aubaine et un moyen de relancer son activité en tant que fabricant. « Nous renouons avec le coeur de notre métier, assure Philippe Brechon, directeur général de Mim. Cela faisait plus de quinze ans qu’il n’y avait pas eu de constructi­on. »

Rebelote

Richard Charles, alias « Charlie » dans la bouche de ses amis dieppois, est venu assister à la mise à l’eau du chalutier, non sans émotion. Il a travaillé sur les trois bateaux de la commande en tant que soudeur. « C’est très bien de voir cela. En plus, je suis en préretrait­e depuis deux semaines, c’est le dernier bateau sur lequel j’ai travaillé ! » confie-t-il en regardant La Trinité s’éloigner, tractée par un canot.

Leurs départs marquent la fin d’un premier chapitre. Mais l’histoire ne s’arrête pas là : deux autres chalutiers, construits sur le même modèle que les trois premiers, devraient être commandés au chantier Mim par la Scopale. D’ici-là, La Trinité commencera à naviguer au large de Boulogne-sur-Mer au mois de décembre.

Pas de constructi­on depuis 15 ans

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