Une rétrospective EXPO. de Jason Berger
À La Quincaillerie, jusqu’au 12 septembre, a lieu une rétrospective de plusieurs oeuvres veulaises et valeriquaises de l’artiste américain, Jason Berger.
C’est dans le cadre historique de la Seconde Guerre mondiale que Jason Berger découvre Veules-les-Roses. Alors engagé dans l’armée américaine, il fait une entrée fracassante à SaintValery-en-Caux en janvier 1945 lorsque le train dont les freins ont lâché ne s’arrête pas à la gare, mais dans la gare. Tragique accident qui fait de nombreux morts et dont Jason Berger sort miraculeusement vivant. Il a 21 ans.
Un artiste connu à Veules
Entre 1946 et sa disparition en 2010, il reviendra tous les ans à Veules, seul ou en résidence avec ses élèves des Beaux-Arts de Boston, durant les trois mois d’été, peindre en plein air et en atelier.
Thierry Grenier, le propriétaire de La Quincaillerie, peintre luimême, a connu Jason Berger et son oeuvre a déjà donné lieu à plusieurs rétrospectives, au cours des dernières années de la vie de l’artiste, dans la galerie veulaise.
Thierry se souvient du peintre américain qu’il allait souvent voir dans son atelier ou qu’il lui arrivait de rencontrer dans la rue en plein travail. « Il peignait dehors, un jour où il y avait beaucoup de monde dans Veules et ça ne semblait pas du tout le déranger. »
Les toiles et les bois gravés présentés à La Quincaillerie représentent exclusivement des paysages veulais et valeriquais. À cause des couleurs chaudes, des rouges, et du vif coup de pinceau, le galeriste évoque l’expressionnisme. Mais il y a d’autres tableaux, plus sobres et discrets dans leur composition comme celui que Thierry préfère, une vue du port de Saint-Valery, « très interprétée » note le galeriste, où le blanc et le trait désintéressé dominent largement la toile.