De nouvelles menaces de mort envers sa voisine
Les habitants de l’immeuble Thuringe, à Neuville-les-Dieppe, ont encore connu une nuit de violence. Un homme s’en est pris à sa voisine qu’il n’avait plus le droit d’approcher.
L’homme n’avait plus le droit de mettre un pied à Neuville-lèsDieppe et surtout l’interdiction de fréquenter l’immeuble Thuringe où il avait déjà fait parler de lui. Ce n’est pas la première fois qu’il s’en prend à son ancienne voisine.
Devant le tribunal correctionnel de Dieppe, ce vendredi 25 août, il explique pourtant vivre rue d’Écosse, au centre-ville de Dieppe. Mais sa compagne occupe toujours un appartement dans l’immeuble où se sont passés les faits. Il semblerait que le prévenu y passe régulièrement.
Alcoolisé
Le 23 août dernier, il se serait fortement alcoolisé avant d’aller frapper bruyamment à la porte de sa voisine.
Les relations entre ces deux personnes sont très tendues et l’homme n’a plus le droit de l’approcher suite à une condamnation antérieure.
« Vous l’avez menacée de mort » , indique la présidente du tribunal. « T’es morte, je vais te cramer la gueule ! » , le prévenu n’y va pas de main morte et ce n’est pas la première fois. Apeurée, la voisine appelle le commissariat. À l’arrivée des forces de l’ordre, ces dernières n’ont pas échappé au torrent d’insultes.
Excité, l’homme refuse également de se soumettre à l’interpellation et au test de dépistage du taux d’alcoolémie. À la barre du tribunal, il reconnaît les faits mais demande un délai de jugement pour préparer sa défense avec son avocate. Il a été présenté ce 25 août dans le cadre d’une comparution immédiate.
Un lourd passif
La présidente estime que de nombreuses actions ont déjà été mises en place pour tenter de remettre d’homme dans le droit chemin. Forte addiction à l’alcool, vols, violence… il a déjà été emprisonné à de nombreuses reprises. « La justice me connaît… » , lance-t-il.
Depuis peu, le prévenu était sorti de prison avec un sursis et une mise à l’épreuve. Mise en garde révoquée par le tribunal correctionnel qui suit les réquisitions du parquet. « Je bois quand je suis contrarié » , explique-t-il. Il semblait avoir fait des dé- marches pour s’en sortir : inscription à Pôle emploi, demande de logement à Luneray… « Mais quand on sort de prison, on est balancé comme de la merde », lance-t-il. Il avait été récemment rappelé devant une magistrate pour des manquements à ses obligations.
Dans ses réquisitions, le procureur de la République estime que l’individu est dangereux et demande sa détention provisoire jusqu’à l’audience qui aura lieu le 14 septembre, à 15 h. « Cet homme a un parcours chaotique, relève-t-il. Il persiste à boire de l’alcool et à avoir une relation conflictuelle avec sa voisine. Son comportement est inquiétant avec une absence totale de remise en cause. Aujourd’hui, il ne peut s’en prendre qu’à lui-même. C’est aussi la sécurité des citoyens qui est en cause » .
Le tribunal a ordonné sa détention provisoire avec mandat de dépôt.