Le tour est joué, le lin est bon pour être enroulé
C’est la dernière étape pour les liniculteurs. Mardi 15 août, dans son champ de lin à Sotteville-sur-Mer, Florent Dujardin, ses soeurs et ses amis, ont ramassé la plante symbole du pays de Caux. Les fibres ont été enroulées en ballots.
Il n’y a pas de jours fériés pour ceux qui travaillent la terre. C’est le temps qui décide et quand il faut y aller…
C’est fait : le lin est sec. Mardi 15 août, au coeur de l’été, ils étaient nombreux, agriculteurs et liniculteurs en particulier, à travailler dans leurs champs de lin afin de procéder aux ultimes opérations. Certains décapsulaient : ils récupéraient les graines. Et d’autres, comme Florent Dujardin, jeune agriculteur sottevillais, accompagné de ses soeurs et d’amis venus lui prêter main-forte, enroulaient.
Du semage à l’enroulage
Il aura fallu six mois pour mener à bien cette culture. Semé au mois de mars, le lin fleurit au mois de juin quelques heures seulement. Puis, vient l’arrachage au mois de juillet. Le lin est couché dans les champs pour le rouissage. Enfin, c’est l’heure d’enrouler le lin, d’en faire des ballots. Parvenu à cet état, le liniculteur pourra se séparer définitivement de son travail en le remettant à des entreprises, Terre de Lin en Pays de Caux, lesquelles assureront le teillage (l’extraction de la fibre).
Cette journée du 15 août, sur la parcelle de lin de Sotteville toute proche de la mer, a commencé dès 13 h 30. « Elle se poursuivra jusqu’à l’humidité » déclare Élodie, soeur de l’agriculteur. Florent et ses amis s’étaient organisés pour aller au plus vite. À chacun revenait une tache particulière. Florent conduisait le tracteur pour l’enroulage.
Un effort partagé
D’autres retournaient les ballots sortis et faisaient les noeuds définitifs. Une autre personne conduisait un tracteur qui à la fourche chargeait les ballots sur un chariot, lequel était mené par un autre engin… L’ensemble du ballet suivant de près les manoeuvres de l’enrouleur.
C’est un moment convivial et important. Les amis et la famille, même un 15 août, ne reculent pas devant l’effort. Brice, un ami d’enfance de Florent, est présent. Il est salarié agricole. Il connaît le métier et les coups de main. « Pendant les périodes de moisson, assure-t-il, juillet, août et septembre, c’est toujours comme ça. Dès qu’on peut, on s’aide les uns les autres. »
Après avoir partagé le travail de Florent, il avait rendez-vous à Saint-Valery, pour une autre moisson.