« Une double mesure pénalisante »
À l’ADDLE aussi – l’Association dieppoise pour le développement des loisirs –, la fin des contrats n’est pas une bonne nouvelle. La structure spécialisée dans les centres de loisirs et les activités périscolaires compte actuellement cinq animateurs sous le statut d’emploi aidé.
« Nous venons de signer pour l’un d’eux qui arrivait en fin de contrat un CDI, souligne Bernard Brébion, le président. Les contrats de deux autres sont en cours et nous espérons bien qu’ils pourront aller jusqu’à leur terme. Quant au deux derniers qui devaient être renouvelés à la rentrée, Pôle emploi vient déjà de nous signifier que ce ne serait pas possible » .
Au- delà de la fin de ces contrats, ce qui va également fragiliser fortement les associations qui travaillent dans l’animation, c’est la fin de la semaine d’école à quatre jours et demi, et donc la fin des temps d’activités périscolaires. « Les communes de Saint-Aubint- sur- Scie et Sauqueville nous ont déjà fait savoir qu’elles n’auraient plus besoin de nos services. Pour l’ADDLE, cela se traduit par la perte de 800 heures de travail » explique le président. Et si la Ville de Dieppe maintient cette année encore la semaine d’école à quatre jours et demi, il semblerait bien qu’elle se prépare petit à petit à revenir à celle des quatre jours : « Pour cette année, elle nous a retiré un atelier, ce qui correspond à 500 heures de travail » .
Mêmes craintes du côté de la Maison des jeunes de Neuvillelès-Dieppe où plusieurs animateurs travaillent dans le cadre des temps d’activités périscolaires. Pour anticiper la baisse d’heures de travail, la structure a demandé une habilitation pour rouvrir son centre de loisirs le mercredi matin, dès 8 h. « Nous allons ainsi pouvoir accueillir les enfants des communes voisines qui reviennent à la semaine des quatre jours. Nous avons des demandes de familles de Martin-Eglise, par exemple » , note Sandrine Henry, la directrice. Et cela permet d’anticiper un potentiel retour de Dieppe à ce système…
Moins d’heures de travail, c’est donc moins d’animateurs. « La fin de contrats aidés et la fin de la semaine à quatre jours et demi, c’est une double mesure qui pénalise tout l’ensemble du milieu associatif » insiste Bernard Brébion.