Rythmes scolaires : la Ville va lancer une concertation
Dieppe a décidé de maintenir la semaine d’école à quatre jours et demi pour ses 2 562 élèves. Le temps de lancer une concertation sur les rythmes scolaires cet automne.
Les cartables sont flambant neufs. Les tenues de rentrée aussi. En ce lundi matin 4 septembre, une fois n’est pas coutume, les enfants affichent leur impatience. C’est le grand jour, celui de la rentrée.
Quelque 2 500 petits bouts de chou sont attendus par les équipes pédagogiques des dix écoles élémentaires et onze écoles maternelles de Dieppe et Neuville. « Soit 60 de plus que l’an dernier, précise le maire de Dieppe Nicolas Langlois. C’est un bon signe pour l’école, mais pas forcément pour les effectifs des classes qui ne font qu’augmenter » .
Pour cette nouvelle rentrée d’ailleurs, Dieppe n’a pas été épargnée par la fermeture de classes puisqu’elle perd trois postes : à Blainville, Feldmann et Desceliers. Dans le même temps, les écoles en Rep + [les réseaux d’éducation prioritaire renforcés] ont dû s’organiser pour que les effectifs des classes de CP n’excèdent pas 12 élèves. Ce sera le cas à Paul-Bert et à Langevin, mais pas à l’école Michelet du Pollet pourtant concernée, faute de maître supplémentaire et parce que cette école compte une classe de CP-CE1.
« Manque de stabilité »
Le dédoublement des classes de CP décrété par le gouvernement doit permettre de lutter contre l’échec scolaire. « Sauf que c’est une mesure qui n’est pas accompagnée financièrement » , dénonce Emmanuelle Caru-Charreton, maire adjointe à l’éducation. La Ville a ainsi dû mettre la main à la poche pour l’achat de mobilier et pour la réorganisation des salles.
Faute de temps pour se réorganiser, l’équipe municipale a par ailleurs décidé de maintenir pour cette année la semaine d’école à quatre jours et demi. « Le décret annonçant le retour de la semaine à quatre jours pour les communes qui le souhaitaient est arrivé fin juin, c’était beaucoup trop court » , explique Nicolas Langlois qui regrette « le manque de stabilité de la politique éducative ».
Des assises de l’école à l’automne
Beaucoup trop court, car en 2014, au moment de la réforme des rythmes scolaires, Dieppe a mobilisé l’ensemble des acteurs éducatifs et des associations pour proposer aux enfants des Tap, des temps d’activités périscolaires, de « qualité et gratuits. Certains enfants ont été initiés au golf ou à la voile par exemple, des activités qu’ils n’auraient pu faire autrement » , insiste Nicolas Langlois. Des Tap qui avaient un coût pour la collectivité – 350 000 € – mais qui étaient plébiscités à 70 %.
Avant de les remettre en cause, la Ville veut donc se donner le temps de la réflexion « dans l’intérêt des enfants » , insiste le maire. C’est pourquoi elle va engager un travail de concertation sur les rythmes scolaires et des assises ayant pour thème l’éducation priori- taire. Prévues à l’automne, ces assises réuniront l’ensemble des acteurs : parents d’élèves, équipes pédagogiques, associations d’éducation… M. DS. 0 @coviauxmaria