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Un nouveau directeur à la tête d’Alpine

Il succède à Laurent Delannay. Pierre-Emmanuel Andrieux a pris les commandes de l’usine Alpine le 1er septembre. Avec son équipe, il se doit maintenant de tout mettre en oeuvre pour produire en série la A110. Un beau challenge qu’il s’apprête à relever.

- Propos recueillis par Véronique Weber

L’usine Alpine vient de redémarrer après un mois d’arrêt pour les congés d’été. Les équipes ont retrouvé le chemin de l’entreprise avec, à sa tête, un nouveau directeur. PierreEmma­nuel Andrieux, 32 ans, succède à Laurent Delannay qui part vers d’autres projets dans le groupe Renault après quatre ans et demi passé à la direction d’Alpine à Dieppe. Le nouveau directeur n’est toutefois pas une tête nouvelle pour ses collaborat­eurs. En effet, il travaillai­t dans l’entreprise depuis le 1er janvier comme directeur en charge de l’industrial­isation. Quel a été votre parcours avant d’arriver à Dieppe ?

J’ai fait une école d’ingénieurs : Centrale à Nantes. Et j’ai toujours voulu travailler dans l’automobile, c’était un domaine qui m’attirait. J’ai fait mon stage cher Faurecia, en Angleterre, un équipement­ier automobile. À l’issue de celuici, ils m’ont embauché. J’y suis resté dix ans. J’ai travaillé en Angleterre, en Allemagne, aux Pays-Bas et en Belgique à différente­s fonctions : responsabl­e de performanc­e, responsabl­e de production, à la sous-direction puis comme directeur d’usine en 2015. Pendant dix ans, j’ai eu Audi comme clients, pour les sièges pendant huit ans puis les boucliers, autrement dit les parechocs pendant deux ans. Comment êtes-vous arrivé chez Alpine ?

Je connaissai­s le côté premium [ le niveau d’excellence dans l’automobile]. C’est ce parcours qui m’a amené à rejoindre l’aventure Alpine. On m’a proposé le poste. Que vous a permis votre premier poste dans l’entreprise de directeur de l’industrial­isation ?

Il a été important car il m’a permis de connaître le personnel, le produit ainsi que le groupe Renault et de suivre mon parcours d’intégratio­n. Cela m’a permis aussi de bien comprendre cette voiture qui va devenir la voiture phare de l’usine. Qu’est-ce qui vous plaît dans cette nouvelle aventure ?

Lorsqu’on aime l’automobile en tant qu’outil industriel, c’est fort ! En tant que sous-traitant, on fait un composant d’une voiture. Quand on entre dans le groupe Renault on fait UNE voiture. C’est complexe, c’est un challenge et c’est ça qui m’intéresse. Ce que j’aime ici aussi, c’est le côté des valeurs de la marque Alpine. Des valeurs que je partage : le made in France, le côté humain et le côté gentleman sportif. Rouler en Alpine, ce n’est pas rouler en Porsche, ce n’est pas bling-bling. Et ça, ça me correspond bien. Vous avez rencontré le personnel ce lundi. Quel message avez-vous voulu faire passer ?

Il s’agissait de revenir sur les huit mois passés dans l’usine pour donner mon retour sur les choses positives que j’avais vu et notre engouement à accueillir cette nouvelle voiture.

Nous sommes acteurs de la renaissanc­e de cette marque. Il s’agissait aussi de donner mon point de vue sur les choses à améliorer pour que ce soit une réussite.

Après une importante période où nous savions que la voiture allait arriver, de mise à niveau de l’usine, de formation pour le personnel… nous avons maintenant les prérequis et il nous faut passer dans l’action. Toutes les règles pour faire une bonne voiture nous les avons. Nous connaisson­s le Code de la route, maintenant il faut l’appliquer et se dire collective­ment que nous sommes une cordée, que l’on a une ascension à gravir et que ça va durer neuf mois.

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