En quête d’excellence, l’usine poursuit sa mue
L’usine Alpine poursuit sa mue. Tout est mis en oeuvre pour atteindre le niveau d’exigence que réclame la sortie de la nouvelle A110. « Nous avons toute une check liste à valider, elle est longue. Il faut valider chaque point au fur et à mesure. Une voiture doit faire plusieurs dizaines de milliers de kilomètres et ça, ça ne se fait pas du jour au lendemain » , explique PierreEmmanuel Andrieux, le nouveau patron, à tous les impatients qui n’attendent qu’une chose : voir sortir cette voiture haut de gamme des chaînes de montage dieppoises.
Car avant de se voir délivrer le fameux « accord de fabrication » par la direction de la qualité Renault, qui donnera le feu vert au lancement de la production en série de l’A110, l’entreprise doit s’assurer que tout le process est optimum. « Notre but, ce n’est pas d’en faire seulement une » , insiste Pierre-Emmanuel Andrieux. Il s’agit d’avoir le même niveau d’exigence pour tous les véhicules. Plusieurs préséries servent donc au fur et à mesure à traquer le moindre souci, le moindre défaut pour les corriger et poursuivre les améliorations vers le même objectif : l’excellence. « Il faut transformer tout ce que l’on a appris de manière théorique dans la pratique » , souligne-t-il.
Pour cela, l’usine poursuit donc sa montée en compétences. Durant tout le mois d’août, des travaux ont été réalisés pour finir d’achever le chan- tier dont la première tranche a été réalisée l’hiver dernier au niveau de l’atelier de peinture. Dans un temps contraint, les entreprises sont intervenues sept jours sur sept pour qu’il soit opérationnel pour la reprise de l’activité.
« L’objectif au niveau peinture est d’atteindre un niveau de qualité qui n’est pas connu ailleurs dans le groupe et ainsi devenir une référence au niveau premium » , explique le responsable des travaux. « L’usine avait besoin de cette transformation, pour qu’on ait une bonne peinture, qu’il fasse 30 °C ou 2 °C à l’extérieur » précise le directeur.
Et la piste d’essai que le bureau de ce dernier surplombe, est prête. Pas question de faire de la vitesse dessus, mais elle permet de détecter sur la voiture ce qui ne peut l’être autrement qu’en étant conduite. Un pont permet de tester le frein à mains, une ligne droite servira à contrôler la tenue en… ligne droite, des simulations de pavés et de trottoirs sont utiles pour évaluer la conduite en ville.
« Il y a une attente derrière cette sortie. Et qui dit grosse attente, dit des yeux encore plus attentifs aux résultats » , souligne le directeur. Donc avis aux impatients : il faudra attendre encore quelques semaines pour voir lancée la production des 1 955 Alpine A110 déjà réservées. Mais c’est pour la bonne cause, elles n’en seront que plus belles !