Les Informations Dieppoises

Un spectacle pour sensibilis­er au monde de la surdité

Sensibilis­er les entendants au monde des sourds, voilà l’objectif de cette maman de la région dieppoise qui souhaite ainsi aider sa fille. Elle voudrait faire venir un spectacle bilingue en langue des signes à Saint-Aubin-sur-Scie, en novembre prochain.

- V. W.

Cécile, une habitante de la région dieppoise, est la maman d’une petite fille née sourde. Après avoir suivi ses années de maternelle en milieu ordinaire, l’écolière est entrée au centre Beethoven à Rouen, « où elle a pu s’épanouir » , souligne sa maman. Depuis que sa fille est scolarisée, elle a pu se rendre compte que la surdité était mal comprise des personnes entendante­s.

Cécile veut aller plus loin pour aider sa fille et surtout faire changer le regard sur les personnes sourdes.

« Par exemple, ce n’est pas parce que l’on est sourd que l’on est muet. Il y a également différents types de langage : la langue des signes mais également le langage parlé complété qui s’appuie sur la lecture labiale » , note celle qui est membre de l’associatio­n Apedah, l’Associatio­n de parents d’enfants déficients auditifs Haute-Normandie basée à Rouen.

« Parle plus fort »

Après avoir assisté voilà quelques mois à un spectacle sur le thème de la surdité, elle a eu l’idée de faire venir, via l’associatio­n, une pièce de théâtre intitulée Parle plus fort, produit par l’internatio­nal visual théâtre d’Emmanuelle Laborit.

« Elle est programmée le 17 novembre à Saint-Aubinsur-Scie, où le maire a dit OK à notre projet » , souligne la maman.

ll s’agit donc d’une pièce bilingue en français/ langue des signes. L’histoire d’une entendante et d’un sourd qui travaillen­t dans la même entreprise. Ils démontrent qu’au final, ils peuvent travailler ensemble et se comprendre. L’idée est de sensibilis­er le public « et aussi de montrer aux entendants que la culture sourde leur est aussi accessible. Ce sera l’occasion de partager un moment culturel. »

Pour financer la venue de ce spectacle, Cécile, ses proches et Matthieu, professeur au centre Beethoven, ont tenu un stand dans la galerie marchande du Belvédère samedi dernier. Ils vendaient notamment des sacs. À leurs côtés, la créatrice de Créa’style 76 proposait des objets et bijoux pour reverser des dons à l’associatio­n.

Enfin, l’associatio­n bernevalai­se Signes sans frontière était également présente, pour expli- quer ses activités et lancer une collecte d’appareils auditifs (voir encadré).

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