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Sûreté nucléaire : des efforts restent à faire

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Centrales nucléaires, mais aussi radiologie et radiothéra­pie… : l’ASN, l’Autorité de sûreté nucléaire a pour mission, entre autres, de contrôler les activités nucléaires civiles. En Normandie, une trentaine d’agents assurent ce contrôle au travers de visites d’inspection.

140 inspection­s

Centrales de Paluel, Penly et Flamanvill­e, chantier de l’EPR, centre de La Hague… En 2016, la division de Caen a effectué 140 inspection­s, inopinées ou annoncées, dans les installati­ons nucléaires de base (INB), 44 inspection­s du travail dans les centrales EDF, ainsi que des contrôles lors des six arrêts pour maintenanc­e des centrales EDF, et lors d’« événements ».

Autant d’interventi­ons qui lui permettent de déclarer que le niveau de la sûreté nucléaire et de la radioprote­ction en Normandie est resté globalemen­t satisfaisa­nt en 2016. Cependant, les exploitant­s doivent rester rigoureux dans la conduite de leurs activités précise- t- elle. « Globalemen­t satisfaisa­nt » , mais pas complèteme­nt. Au final, le « gendarme du nucléaire » considère que « les exploitant­s sont les premiers responsabl­es de la sécurité des installati­ons » . Chaque inspection est suivie d’une lettre de la part de l’ASN, qui résume les problèmes rencontrés et les recommanda­tions faites aux exploitant­s. Ces courriers sont librement consultabl­es en ligne sur le site de l’ASN.

Chantiers, arrêts pour maintenanc­e, visites décennales représente­nt des périodes « denses » pour l’ASN qui multiplie à cette occasion les contrôles, mais les inspection­s se font également pendant le fonctionne­ment normal des installati­ons, ou à l’occasion d’« événements ». Ces derniers étaient au nombre de 13 pour les « installati­ons nucléaires de base » : des incidents tous classés au niveau 1 (sur une échelle de 0 à 7).

Plus de rigueur pour les centrales

Mais l’ASN s’intéresse plus généraleme­nt au fonctionne­ment, normal ou de crise, des installati­ons et effectue des recommanda­tions avec, pour le site de Penly, une améliorati­on de la rigueur dans les opérations d’exploitati­on et dans la radioprote­ction.

En 2017, l’ASN poursuivra son contrôle des travaux prenant en compte le retour d’expérience de l’accident de Fukushima en 2011, et notamment les dis- positifs garantissa­nt la « tenue au séisme » des groupes électrogèn­es de secours à moteurs diesel.

L’Autorité de sûreté nucléaire ne s’intéresse pas seulement aux installati­ons nucléaires de base, elle contrôle également tout ce qui relève des activités du « nucléaire de proximité ». En Normandie, cela représente 110 équipement­s médicaux lourds, plus de 2 000 appareils de radiologie médicale et dentaire, 18 sociétés de radiograph­ies industriel­les, 250 équipement­s industriel­s et de recherche… Cinquante-quatre jours ont été consacrés par l’ASN à l’inspection de ce « nucléaire de proximité » en 2016.

Des inspection­s qui ont permis jusqu’ici de constater des progrès et une situation satisfaisa­nte, mais aussi de pointer des points faibles, susceptibl­es d’améliorati­on : organisati­on, prévention, exposition des travailleu­rs…

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Le site de Penly fait partie des infrastruc­tures nucléaires qui ont été contrôlées en 2016. (Photo d’archives)

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