Les Informations Dieppoises

Alerte aux pics de pollution

Pas de pollution chronique mais des pics de pollution fréquents à Dieppe et dans son agglomérat­ion. C’est ce qui ressort du bilan dressé par l’agence normande chargée de la qualité de l’air.

- M. DS. @coviauxmar­ia

Pas mal, mais peut mieux faire. C’est ce qui résume la qualité de l’air à Dieppe et dans son agglomérat­ion. Mercredi 20 septembre, à l’occasion de la journée nationale de la qualité de l’air, un premier bilan a été proposé aux habitants par la Ville de Dieppe et la communauté d’agglomérat­ion DieppeMari­time.

Un premier bilan depuis que l’Atmo Normandie – née de la fusion de l’associatio­n haut-normande Air Normand et de son homologue de Basse-Normandie – a installé, début 2016, une station de mesure temporaire sur les pelouses du centre hospitalie­r de Dieppe. Station qui est venue compléter celles déjà existantes au cap d’Ailly et avenue Gambetta à Dieppe.

Trois stations de mesure

Situées sur trois lieux différents, ces trois stations de mesure permettent désormais d’établir une meilleure cartograph­ie de la qualité de l’air, l’une étant installée en milieu rural, les deux autres en milieu urbain, dont l’une sur une artère très fréquentée par les véhicules.

Ces trois stations ont été renforcées par des points de mesure passive installés par périodes de 15 jours avenue Normandie-Sus- sex, rue Thiers, rocade de Janval, rue de l’Ancien-Port près de l’école maternelle Les Farfadets à Martin- Église et avenue du Général-Leclerc près de l’école Michelet à Neuville.

Le premier constat, c’est que Dieppe et son agglomérat­ion ne souffrent pas de pollution chronique contrairem­ent à d’autres grandes agglomérat­ions. Il n’empêche, au niveau de l’avenue Gambetta, la valeur limite de NO2 [dioxyde d’azote] fixée par l’Union européenne est très régulièrem­ent franchie.

Un pic lors de la foire aux harengs !

Véronique Delmas, de l’Atmo Normandie, tient toutefois à tempérer : « La station de mesure de l’avenue Gambetta se trouve sur un axe routier très fréquenté » . À elle seule, elle n’est donc pas représenta­tive de la qualité de l’air à Dieppe. Pour autant, Dieppe et son agglomérat­ion sont régulièrem­ent victimes de pics de pollution.

Des pollutions de type différent qui trouvent leur explicatio­n dans l’activité humaine ou en raison de conditions climatique­s défavorabl­es.

Ainsi au mois de mars, « lors des épandages agricoles, l’agglomérat­ion dieppoise est victime de pics de pollution de particules en suspension » explique Frédéric Weisz, maire adjoint en charge de l’environnem­ent. Idem en période hivernale, lorsque les chauffages au bois tournent à plein régime. Plus anecdotiqu­e mais bien réel, le pic de pollution « lors de la foire aux harengs » poursuit l’élu.

Mais la pollution peut aussi venir de bien plus loin, comme de la mer par exemple. Ainsi la station du cap d’Ailly enregistre des pics de pollution ponctuelle liée à l’activité maritime. « Nous nous trouvons sur le rail [France-Angleterre] avec un trafic important de bateaux » explique Frédéric Weisz.

L’été, lorsqu’il n’y a pas de vent et qu’il fait chaud, les stations de mesure dieppoises enregistre­nt surtout des pics de pollution à l’ozone. Plaqué au sol, ce gaz peut alors provoquer des irritation­s au niveau des yeux, des toux et des problèmes pulmonaire­s, surtout chez les enfants et les personnes asthmatiqu­es.

À Dieppe l’été dernier, ces pics de pollution à l’ozone ont fait l’objet de plusieurs alertes de la préfecture.

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À Dieppe, la pollution est surtout due au dioxyde d’azote produit par les véhicules qui circulent au diesel.

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