Les Informations Dieppoises

« Une rencontre conviviale autour de la bande dessinée »

Le festival de bande dessinée donne rendez-vous aux passionnés le week-end prochain à Dieppe. Comme chaque année, le président de l’ANBD, Jean-Pierre Surest, mise sur la conviviali­té.

- Propos recueillis par S. B.

Comment est née l’Associatio­n normande de bande dessinée ?

Je m’occupe de bande dessinée depuis 1983. Tout est né d’une rencontre avec Alain Ledoux : il m’a mis le pied à l’étrier et nous nous sommes occupés du fanzine Sapristi ! qui a obtenu un prix au festival d’Angoulême. Je faisais des interviews, je rencontrai­s des auteurs. Et quand Sapristi ! s’est arrêté, j’ai eu envie de continuer…

Quel était l’objectif de l’ANBD ?

Comme avec Sapristi !, je voulais donner un coup de pouce aux auteurs pour sortir leurs premiers albums. Jérôme Félix est venu me voir avec un scénario, Le Fleuve mauve, dont l’histoire se passait à Dieppe. J’ai trouvé 1 600 souscripti­ons et l’album dessiné par Florent Heitz est sorti. Depuis, l’associatio­n a édité une trentaine d’albums dont le petit dernier : Dieppe 1942.

Avez-vous un album préféré parmi ceux que l’associatio­n a édités ?

J’ai aimé particuliè­rement Dieppe entre ciel, terre et mer sorti en 2009 parce que le scénario, écrit par Anne, est très original et qu’il est illustré de dessins de Dieppe réalisés par 16 dessinateu­rs différents. Il y a eu Au pas de l’âne aussi qui propose une découverte de toutes les communes de l’agglomérat­ion Dieppe- Maritime au fil d’une belle histoire.

Comment est arrivé le premier festival ?

Nous en avions rêvé avec Sapristi ! Nous avions d’ailleurs organisé un salon en 1998 sur le ferry. En 2002, j’ai pris mon courage à deux mains et je me suis lancé dans l’aventure, heureuseme­nt aidé de ma femme, Anne. Il y avait une vingtaine d’auteurs et déjà beaucoup de visiteurs. Alors vous avez continué ? Au fil des années et grâce à une dynamique équipe de bénévoles, le salon a gagné en notoriété tant auprès des visiteurs que parmi les auteurs. Le prochain festival, le week-end prochain, donnera l’occasion de rencontrer une cinquantai­ne d’auteurs qui sont tous toujours ravis de venir à Dieppe.

Quelle est la recette du succès ?

La conviviali­té, c’est mon maître mot : certains auteurs m’ont dit que le salon de Dieppe est dans le top 5 pour l’accueil. C’est mon objectif : permettre aux amateurs de bandes dessinées de rencontrer les dessinateu­rs et les scénariste­s mais surtout assurer un accueil sympathiqu­e pour les auteurs comme pour les visiteurs. Ainsi, l’associatio­n offre chaque année un apéritif au minigolf et une promenade en bateau aux auteurs et de nombreux cadeaux aux visiteurs.

Avez- vous toujours le même plaisir au bout du 15e ?

C’est beaucoup de travail, de nombreuses démarches, du stress et de la fatigue mais ce qui me passionne c’est l’organisati­on. Finalement, la bande dessinée n’est qu’une excuse pour rencontrer des gens passionnan­ts qui sont devenus des amis et pour organiser une animation qui attire du monde à Dieppe et qui fait marcher le commerce.

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Jean-Pierre Surest l’avoue, il n’était pas bédéphile mais avec le temps et au fil de rencontres passionnan­tes, il a appris à aimer la bande dessinée.

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