Les oiseaux donnent du fil à coudre
Samedi 23 et dimanche 24 septembre, dans le cadre des Rencontres sur le Plateau, l’association bibliothèque et culture a organisé un défilé de mode et un atelier poétique de création textile à Sotteville.
L’oiseau est le thème de cette neuvième édition des Rencontres sur le Plateau. L’association bibliothèque et culture de Sotteville-sur-Mer, présidée par Hélène Canu, s’inspirant des qualités esthétiques du volatile, a organisé un défilé de mode et un atelier poétique de création textile.
Un défilé d’oiseaux
Samedi matin, dans la salle La Bergerie, le public était invité à voter pour les costumes présentés au cours d’un défilé. Un défilé « décalé » était-ce précisé, car plus drôle et léger que vraiment de mode. « L’idée était de créer des costumes en vidant les armoires, les coffres et les greniers, sans fil ni aiguille » explique Hélène Canu.
Âgés de 3 à 75 ans, adhérents de la bibliothèque de Sotteville ou membres de l’association des Rencontres sur le Plateau, les « mannequins » se sont succédé, représentant à leur façon un oiseau : bouvreuil, tourterelle, colombe, merle et mésange entre autres. Et pendant que chacun défilait « très sérieusement » au milieu d’un public « intraitable » , deux personnes lisaient à tour de rôle un texte qui dressait le portrait de l’oiseau en question, mêlant les aspects savants aux références poétiques, l’humour et l’ornithologie. C’est Agathe en hulotte qui a remporté le plus de suffrages, suivie de Cécile, Mathilde et Léonard en colombes.
Le miroir aux alouettes
Samedi et dimanche aprèsmidi, Isabelle Céllier, artiste plasticienne, animait un atelier dans la salle La Grange. Là où les costumes du défilé sont restés exposés tout le week-end, partageant l’espace avec des photos d’oiseaux et la diffusion de chants de rossignols.
Le thème de l’atelier de samedi était le Miroir aux alouettes. Fil et aiguille en main, il s’agissait de créer une version textile du miroir. « Un objet qui ne servira à rien, relève Isabelle Céllier, mais qui doit attraper le regard. »
La technique proposée pour cet atelier a la particularité d’être si souple qu’elle paraît presque absente. « On commence par l’assemblage hasardeux de divers textiles afin de réaliser la matière première qui deviendra ensuite le fond du travail. Mais surtout, c’est une aventure. On ne sait pas ce que ça va devenir à la fin. » Ainsi, plutôt qu’un atelier de broderie, Isabelle préfère appeler son atelier « poétique » . « La poésie guide mon travail » dit-elle. C’est le processus créatif qui compte, le chemin qui prime, avant le résultat. Le chant des oiseaux, la vie dans les airs, le plumage et l’harmonie des couleurs, voilà qui donne du fil à coudre et de l’imagination.