« J’ai senti beaucoup de joie à l’ouverture de ce festival »
L’acteur Richard Anconina a endossé le rôle du président de jury pour la quatrième édition du Festival du film canadien, à Dieppe. Il raconte avoir rencontré un public chaleureux et des comédiens de divers horizons dans cette ville qui ne lui est pas étra
Lors d’une interview télévisée, vous avez annoncé être venu passer des vacances à Dieppe…
Je suis déjà venu à Dieppe quand j’étais enfant. Nous vivions à Paris et quand nous voulions prendre l’air, nous venions près de la mer, comme certains vont à Deauville ou ailleurs sur la côte normande. Dieppe est la plage la plus proche de Paris. Je ne me souviens pas de détails précis concernant les moments que j’ai passés ici, mais la chanson de Jonas me revient en tête : « On allait au bord de la mer, Avec mon père, ma soeur, ma mère… » . Alors, finalement, comment avez-vous atterri à Dieppe ?
J’ai été contacté par l’organisation du festival du film canadien et je suis ravi d’être ici ! J’aime l’ambiance des festivals, il y a toujours des choses à apprendre, des rencontres à faire… À Paris, c’est plus compliqué, ici, à Dieppe, je me sens vraiment en immersion. J’ai visionné une dizaine de films sur quelques jours. Connaissiez-vous le festival du film canadien à Dieppe ?
Je l’ai découvert il y a deux ans. C’est un festival à taille humaine où l’on peut parler du métier d’acteur, réfléchir sur ce qui se fait aujourd’hui, en bien ou en mal. On apprend toujours, même dans l’échec. Nous avons eu des échanges avec les jurés. D’ailleurs, ils sont tous d’univers très différents, je ne pense pas que nous nous serions rencontrés dans un autre contexte. Je pense notamment au jeune Brenock O’Connor de Games of thrones. On ne se connaît pas et j’ai eu un vrai moment de discussion avec lui, et avec tous finalement ( sourire). Avez-vous déjà été président de jury pour un autre festival ?
Oui, notamment à Valenciennes, à Lille également mais aussi pour la Caméra d’or au Festival de Cannes en 2014… Pour l’instant, j’ai vu trois films sur les huit (l’interview a été réalisée vendredi matin, NDLR). Il va falloir sélectionner, se laisser convaincre ou convaincre. C’est ça qui est sympa ! Je me souviens de Cannes où avec la réalisatrice Nicole Garcia, présidente du jury, nous avons beaucoup ri. Ça crée du lien. Quel regard portez-vous sur le cinéma canadien ?
Je m’intéresse au cinéma canadien depuis longtemps. J’ai connu beaucoup d’artistes originaires de ce pays, surtout des musiciens comme Robert Charlebois ou encore les membres de Starmania. J’ai toujours eu une attirance pour les talents de Montréal, là-bas c’est l’Amérique, c’est la France, c’est la province aussi. Ce cinéma est accessible. À Cannes, les films canadiens sont de plus en plus présents, il faut dire qu’il est fort ce Xavier Dolan.
Je pense aussi à ce film Starbuck adapté en France dont le premier rôle est porté par José Garcia. Il s’agit de Fonzy, l’histoire d’un donneur de sperme qui se retrouve père de plus de 500 enfants… Ça m’a donné envie de découvrir davantage le cinéma canadien. Dans quel film vous verrat-on à la fin de l’année ?
Je joue dans Star 80, la suite, un film qui sortira le 6 décembre. Pour l’année prochaine, ce n’est pas encore défini… Le public dieppois a-t-il été accueillant ?
Lors de la cérémonie d’ouverture, la salle était bondée, j’ai senti beaucoup de joie. Les Dieppois sont chaleureux, merci à eux !