Lycée déconnecté, enseignants remontés
« On nous vend le lycée du futur mais dans les faits, on a plutôt le lycée d’hier… » , peste une enseignante. Chaque année dans les établissements scolaires, des directives imposent l’informatisation de nouvelles tâches. Par exemple, à chaque début de cours, l’appel doit désormais être réalisé avec le logiciel Pronote. Problème, la mauvaise connexion internet rend cette tâche très fastidieuse, voire impossible. Ce qui suscite l’ire des professeurs du lycée Ango. Lundi 9 octobre à 14 h, la grande majorité d’entre eux a repris les cours avec une demiheure de retard, le temps d’affirmer leur mécontentement.
« Les enseignements sont pénalisés »
« Les problèmes de connexion touchent 30 à 50 % des salles, avance- ton au sein du groupe. Nous perdons beaucoup de temps à régler ces dysfonctionnements et les enseignements s’en trouvent pénalisés. »
Le réseau étant trop vieux, des bornes wifi ont été installées… mais leur puissance s’avère trop faible pour assurer la couverture internet de l’établissement.
Les plus pénalisés sont les élèves de la filière BTS comptabilité-gestion, car au-delà des soucis d’internet, un problèle de serveur rend leur logiciel de référence inutilisable. « Le serveur a rendu l’âme en juin, il n’a toujours pas été correctement remplacé, explique l’une de leurs enseignantes. Des personnels ont été mandatés par la Région mais ils ont désinstallé des éléments qui n’auraient pas dû l’être ! »
Dominique Procureur, proviseur de l’établissement, « comprend le mécontentement » mais explique la situa- tion par « une cascade d’évènements imprévisibles » . Il indique que « le serveur a bien été remplacé » , mais que « l’agent technique du lycée qui aurait dû en assurer le paramétrage est en congé depuis la rentrée » .
Le proviseur compatit et explique
Ses remplaçants ne maîtrisant par l’architecture du système, ils ont réalisé de « fausses manoeuvres » , et la réparation traîne… Par ailleurs, le proviseur estime que les bornes wifi achetées « correspondent à ce que le lycée pouvait se permettre financièrement » . La Région s’est depuis engagée à fournir un matériel plus adapté (voir cicontre). « Il reste toutefois du travail, juge Dominique Procureur. Un diagnostic doit être effectué afin de choisir l’emplacement des bornes, puis chaque ordinateur devra être équipé d’une carte wifi. » Le problème est donc « pris en main » , mais quelques semaines de patience devraient encore s’avérer nécessaires…