Les Informations Dieppoises

Il cumule les infraction­s au volant

Un automobili­ste de Saint-Aubin-le-Cauf a été condamné à cinq mois de prison ferme. Il avait cumulé les infraction­s au volant et ce n’était pas la première fois.

- M. DS.

Le 21 février dernier à minuit, lorsqu’il se fait contrôler par la gendarmeri­e, à Saint- Aubinle-Cauf, cet automobili­ste de 39 ans cumule les infraction­s : il n’a pas de permis de conduire, pas d’assurance, la carte grise n’a pas été changée, le contrôle technique fait défaut et surtout, le contrôle d’alcoolémie se révèle positif.

Mais au lieu de se garer comme le lui demandent les forces de l’ordre, l’automobili­ste prend la fuite. Ce qui n’empêche pas les gendarmes de le retrouver. Il faut dire qu’ils ont eu le temps de relever sa plaque d’immatricul­ation et qu’en plus, ils le connaissen­t, l’homme étant défavorabl­ement connu de leurs services.

Ce qui lui a valu de comparaîtr­e vendredi 13 octobre devant le tribunal correction­nel de Dieppe. Mais face à la présidente, il nie tout en bloc : « Ça ne pouvait pas être moi, le moteur de ma voiture était cassé et elle se trouvait depuis des mois à l’arrêt sous un arbre » dit-il. Une explicatio­n qui ne convainc pas la procureure : « Vous pensez que les forces de l’ordre n’ont que ça à faire, de fausses procédures ? »

Le ministère public est d’autant moins convaincu que le prévenu comptabili­se plusieurs mentions à son casier judiciaire pour des infraction­s au volant. D’ailleurs ce 13 octobre, il comparaiss­ait entre deux gendarmes : il se trouve actuelleme­nt en détention pour ne pas avoir respecté une ancienne condamnati­on.

Interpellé quatre mois plus tard

Mais pour la défense, le travail d’enquête n’a pas été fait par la gendarmeri­e. Elle en veut pour preuve le délai entre la date des faits – 21 février 2017 – et le jour de l’interpella­tion de son client, quatre mois plus tard : « Il était pourtant simple de se rendre dès le lendemain chez mon client puisque les gendarmes le connaissai­ent. Ils auraient ainsi pu constater que le véhicule n’était pas en état de rouler. Par ailleurs, cette rue est sous vidéosurve­illance, ils auraient donc pu visionner également les films. »

Faute de constatati­ons matérielle­s, elle demande la relaxe. Mais son client a été reconnu coupable et condamné à huit mois de prison dont trois avec sursis assortis d’une mise à l’épreuve de 24 mois, d’une obligation de soins pour son addiction à l’alcool et de travailler.

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