Les Informations Dieppoises

« Nous avons bien réagi »

- Ch. Q.

Le FC Dieppe mais aussi le FC Saint-Lô Manche n’occupent plus leur fauteuil de coleaders depuis samedi. Les deux équipes ont lâché deux points à domicile, Dieppe contre Bayeux (2-2) et Saint-Lô contre Pacy (0-0). Cela a profité à Evreux (vainqueur 2-1 contre Caen B) qui prend la tête d’un peloton regroupé.

« Les conditions nous ont perturbés »

Pour les plus anciens supporters du FC Dieppe, cette rencontre disputée sous un brouillard épais rappelait évidemment le 1/32e de finale de coupe de France contre le FC Metz ( janvier 2001) dans un stade Maurice-Thoumyre bondé (4 700 spectateur­s). Samedi, l’adversaire était moins reluisant et l’ambiance bien différente avec 800 spectateur­s environ.

Si les Dieppois n’ont pas perdu, ils n’ont pas gagné non plus. « Nous avions pourtant soif de rebondir après l’éliminatio­n en coupe de France à Oissel, expliquait après coup le coach dieppois Jean-Guy Wal- lemme. Mes joueurs se sont trop interrogés sur la tenue ou non du match et ils y ont laissé beaucoup d’influx. Même si nous avons les meilleures situations en début de match, les conditions nous ont perturbés et nous avons manqué de concentrat­ion. Bayeux est sorti deux fois et nous avons pris deux buts en première mi-temps. De notre côté, nous n’étions pas assez présents dans les duels.

« Nous avons bien réagi »

Heureuseme­nt, comme cela avait été déjà été le cas contre Caen B, les joueurs dieppois ont réagi après la pause, emmenés par un très bon Johan Branger. « Nous aurions même pu l’emporter dans le dernier quart d’heure, relevait encore le coach dieppois. Il faut retenir que nous avons bien réagi, que le groupe a montré du caractère et de l’abnégation. Nous sommes toujours invaincus et nous continuons notre chemin » .

A sa sortie du vestiaire, l’entraîneur bas normand Christophe Vingtrois n’a pas forcément le sourire : « C’est surprenant la conviviali­té ici… On vous donne un casse-croûte au camembert dans votre vestiaire et au revoir. Bah, on va repartir chez nous sans avoir bu un coup ! On s’arrêtera dans un coin sur la route » .

« Nous étions venus ici pour gagner »

Au FC Bayeux, la conviviali­té, c’est un maître mot. « Vous savez, reprend Christophe Vingtrois, nous avons un budget global de 200 000 €. Malgré tout, nous étions venus ici pour gagner. Nous étions fatigués en deuxième mi-temps et je regrette que nous ayons mal exploité les situations de contres pour tuer le match. Cette équipe dieppoise est impression­nante devant » .

Meneur de jeu de Bayeux, né à Dieppe et formé au CA Longuevill­e, Benjamin Renaux (22 ans, étudiant en licence de management) a fait mal au FC Dieppe en signant une passe décisive et un but, le premier de sa carrière en championna­t national : « Je suis arrivé au FC Bayeux à l’âge de 13 ans, suite à une mutation profession­nelle de mon père qui travaillai­t à la laiterie de Longuevill­e. Cela fait dix ans que je joue à Bayeux. C’est un petit club familial qui a longtemps évolué en Division d’Honneur » .

« On est un peu le petit poucet… »

Heureux de retrouver ses amis longuevill­ais qui avaient effectué le déplacemen­t au stade JeanDasnia­s, Benjamin Renaux espérait la victoire : « Nous avons joué trop bas en deuxième période comme cela avait déjà été le cas lors de nos deux lourdes défaites à l’extérieur. C’est notre premier point de la saison à l’extérieur. Notre force, c’est l’état d’esprit du groupe : Nous sommes une bande de potes » .

« On est un peu le petit poucet de la poule, reprend Benjamin Renaux. D’ailleurs, nous sommes montés au terme des barrages opposant les quatrièmes de Division d’Honneur » . Au FC Bayeux, chacun des 23 joueurs du groupe Nationale 3 perçoit 250 € par mois. « On ne joue vraiment pas pour l’argent. Il n’y a aucun contrat et pas la moindre prime de match » , conclut Benjamin Renaux. En guise de prime, il y eut tout de même le fameux sandwich au camembert !

Newspapers in French

Newspapers from France