Il n’y a plus d’équipe de foot
Angiens ne comptait plus qu’une équipe senior l’an dernier et ce début de saison a été compliqué pour le club. Plusieurs membres du bureau ont démissionné. Des joueurs partent et vont voir ailleurs. Faute d’effectifs à Angiens : la saison est terminée.
Le club de foot d’Angiens ne jouera pas cette saison. Pas plus les grands que les petits. En 2016, il ne restait qu’une équipe senior. Bien placée au demeurant puisqu’elle a terminé 3e du championnat en 1re division. Mais au mois de juin de cette année, ça ne va plus. La mauvaise entente règne au sein du bureau dont les membres démissionnent.
Faute de volontaires, JeanMarie Ferment, le maire d’An- giens, reprend la présidence du bureau de l’association de la Jeunesse angerlaise afin de sauver la vie du club. Patrick Bernier qui en a été le président de 2004 à 2014 devient le trésorier et son fils secrétaire. Mais au mois de juin toujours, il n’y a plus que huit joueurs inscrits.
« Certains sont partis jouer à Fontaine » dit Patrick Bernier qui évoque « la valse des joueurs » . Ajoutant : « Les gars ont besoin de changer. » Jean- Marie Ferment confirme : « C’est un milieu très volatil. » Si bien qu’au mois de septembre, pour le premier match du championnat, Angiens, ne possédant que 10 joueurs, « il faudrait être au moins 17 » souligne Patrick Bernier, est contraint au forfait. Les forfaits depuis se sont répétés à trois reprises. Ce qui a éliminé définitivement l’équipe.
Les temps changent
« Rideau pour cette année » dit Patrick Bernier, manifestement très déçu. D’autant plus que ce dernier a connu une époque autrement plus faste. Sans parler de lui-même qui a joué dans l’équipe du village pendant près de 40 ans, ni de l’existence du club qui remonte à 1949. « Angiens, dit-il, comptait entre 2004 à 2014 encore trois équipes seniors et deux équipes de jeunes de 6 à 10 ans. » Les temps changent.
Jean-Marie Ferment n’a pas d’autre mot pour qualifier la situation : « C’est triste ! » ditil. Et il poursuit : « Le foot, ce n’est pas que du sport. Cela représente un lien. Et il n’y a pas que les joueurs, il y a les spectateurs aussi et un bureau qui se réunit. On vient voir le match le dimanche. On discute. On se lie autour du stade. » Au-delà du foot donc, c’est aussi la vie d’un village qui est en jeu, la notion d’équipe au sens large. Et une question de société : l’époque n’a-t-elle pas l’esprit d’équipe ?
Quel avenir pour le club qui, en plus, bénéficie d’un stade et de structures de qualité : éclairage et club house notamment ? Jean-Marie Ferment, qui n’en pense pas un mot, glisse malicieusement : « Le terrain est constructible… »
Quand on a plus les moyens d’être un adversaire, on se rallie et le maire d’Angiens, à l’heure des transferts de compétences et des communautés élargies, ne voit pas d’autre possibilité que celle d’une fusion avec les villages voisins comme SainteColombe, Fontaine-le-Dun et le Bourg-Dun. Un club qui pourrait s’appeler « la vallée du Dun » dit-il.