Les Informations Dieppoises

Drogue, alcool et vitesse font mauvais ménage

- A. B.

C’est au retour d’une soirée chez un ami que cet Envermeudo­is âgé de 30 ans a perdu le contrôle de sa voiture, face à l’église de l’ancien chef-lieu de canton, dimanche 30 juillet dernier. Vers 23 h 15, les secours ont été prévenus qu’un accident venait de se produire au bout de la rue des Canadiens. Sur place, les gendarmes constatent que la Renault Scenic a percuté un poteau, le conducteur est assis sur le trottoir, conscient, le teeshirt maculé de sang.

« Consommati­on récréative »

L’enquête a permis de déterminer que ce jeune Envermeudo­is était en excès de vitesse. Les prélèvemen­ts ont mis en évidence une conduite sous l’empire d’un état alcoolique avec un taux de 1,96 g par litre de sang et une consommati­on de produits stupéfiant­s.

Devant les gendarmes et encore mardi dernier à la barre du tribunal correction­nel de Dieppe, le prévenu a admis avoir fumé du cannabis – « une consommati­on récréative » – et avoir des problèmes avec l’alcool. « Il s’est fait très peur avec cet accident, assure Me Laribi, son avocate. Il a d’ailleurs fait les démarches de soins avant même de venir me voir au cabinet ».

Le prévenu présente un casier judiciaire avec cinq men- tions pour différents types de délit. « Vous n’aviez aucune mention ces neuf dernières années. Que s’est-il passé ? » l’interroge le juge. « Je suis dans un trou, a répondu l’Envermeudo­is. Une séparation difficile, des difficulté­s pour retrouver un emploi… » .

« La situation devient délicate »

Après avoir rappelé qu’un tiers des accidents mortels en France sont liés à une conduite sous un empire alcoolique, Yves Dupas, le procureur de la Répu- blique, a prévenu : « Tant qu’il consommera des stupéfiant­s et de l’alcool, il aura toujours des difficulté­s avec la justice ; il risque d’être contrôlé, et compte tenu de son casier judiciaire, la situation devient plus délicate. J’espère qu’il va réfléchir différemme­nt » .

Il a requis une peine de quatre mois de prison assortis d’un sursis avec mise à l’épreuve pendant deux ans, d’une obligation de soins, de la suspension du permis de conduire pour une durée de dix mois et de 250 € d’amende.

Me Laribi demande de l’indul- gence au tribunal : « Ce sont des faits isolés, on ne peut pas le juger sur un casier judiciaire, plaide-t-elle. Mon client n’est pas oisif, il essaie de reprendre pied » . Et de conclure : « Ce n’est pas un délinquant routier » .

Le tribunal correction­nel a finalement suivi les réquisitio­ns du procureur de la République, à un détail près : il écope d’une amende de 250 € avec sursis.

 ??  ?? Les faits se sont déroulés avenue des Canadiens dimanche 30 juillet dernier. (Photo d’archives)
Les faits se sont déroulés avenue des Canadiens dimanche 30 juillet dernier. (Photo d’archives)

Newspapers in French

Newspapers from France