L’incendie serait d’origine criminelle : un ado interpellé
Après investigations, les policiers ont interpellé un jeune homme âgé de 16 ans Il est soupçonné d’avoir volontairement mis le feu au bâtiment de la Biomarine.
Tout serait parti d’un jeu entre copains. Un jeu qui anime de nombreux adolescents : découvrir des lieux abandonnés parfois interdits. Explorer et se prendre en photos pour immortaliser le moment. Mais dimanche 26 novembre, l’aventure ne s’est pas bien terminée [lire notre édition du 28 novembre]. Un bâtiment de l’ancien site de la Biomarine, rue Montigny à Dieppe, a complètement été détruit par un incendie. « Nous avons remarqué qu’il y avait beaucoup de matière au sol, notamment du papier, indique les enquêteurs. Mais pas de présence d’engin incendiaire » . Ils savent que l’endroit est souvent visité.
« On a fait les cons »
C’est en intervenant sur une autre affaire que le commissariat de Dieppe s’oriente vers la piste d’une bande de jeunes. Jeudi, la semaine dernière, les policiers embarquent des adolescents qui se sont rendus sur un toit et se prennent en photo, vers 9 h du matin. L’un d’eux porte un couteau sur lui. On les interroge aussi sur l’affaire de l’incendie de la Biomarine. Dans un premier temps, ils répondent qu’ils ne sont au courant de rien. Puis, ils évoquent un coup de fil reçu le dimanche du sinistre qui disait : « On a fait les cons, ça a pris feu » .
Des torches ont été rallumées
Un groupe d’amis, âgés de 15 à 16 ans, est interrogé. « Ils nous ont expliqué qu’il faisait noir et qu’ils avaient confectionné des torches, reprend le capitaine Croix, du commissariat de Dieppe. Puis, ils ont joué là-dedans pendant quelques heures » . Ils expliquent avoir bien éteint toutes les torches avant de partir. Dans un premier temps, les enquêteurs s’orientent donc vers un incendie accidentel. Mais l’un d’entre eux se pose des questions… Se demandent si un de ses camarades n’est pas resté un peu plus longtemps dans le bâtiment.
Finalement, les investigations montrent que plusieurs torches auraient été rallumées par une même personne. Dont l’une a été placée dans une commode. « L’autre jeune interrogé une seconde fois s’est douté de quelque chose mais il n’a rien vu » , souligne le capitaine Croix. Le présumé incendiaire sera sans doute mis en examen. « Nous nous orientons vers cette procédure », poursuit-il. Il reste encore un témoin à entendre dans cette affaire.