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Rythmes scolaires : JUSQU’AU 22 DÉCEMBRE. la concertati­on lancée

La Ville de Dieppe vient de lancer une vaste concertati­on sur les rythmes scolaires. Les familles de 2 500 enfants concernés ont jusqu’au 22 décembre pour s’exprimer.

- M. DS.

« Qu’apportent les P’tits Explorateu­rs aux enfants ? » « Êtes-vous bien informés des activités proposées ? » « Les activités doivent- elles rester gratuites ? » Voici quelquesun­es des questions auxquelles les parents sont invités à répondre. Depuis le 30 novembre et jusqu’au 22 décembre, la Ville de Dieppe a décidé de lancer une vaste concertati­on sur ses P’tits Explorateu­rs, ces activités périscolai­res qu’elle a mis en place suite à la réforme des rythmes scolaires en 2014.

Une action motivée par l’annonce du gouverneme­nt qui, dès juin dernier, a laissé la possibilit­é aux communes qui le souhaitaie­nt de revenir à la semaine d’école à quatre jours. La Ville de Dieppe, elle, n’a rien changé à son calendrier, laissant cette année encore la semaine à quatre jours et demi.

Un taux de participat­ion de 70 %

« Depuis dix ans, les rythmes scolaires changent tous les trois ans au gré du calendrier politique, sans tenir compte des besoins de l’enfant » explique le maire Nicolas Langlois. Pour sa part, la Ville de Dieppe a souhaité se donner le temps de la réflexion, « car notre seule boussole, c’est l’intérêt de l’enfant pour que son épanouisse­ment soit le meilleur possible » .

Depuis trois ans, la municipali­té a mis de gros moyens – quelque 300 000 € par an – pour proposer de nombreuses activités périscolai­res de qualité et surtout « accessible­s à tous car gratuites » insistent le maire et son adjointe à la petite enfance Emmanuelle Caru-Charreton.

Résultat : les ateliers enregistre­nt 70 % de taux de participat­ion, « contre 15 % avant la réforme » , lorsque ces mêmes activités étaient payantes.

Activités sportives, culturelle­s, artistique­s, les choix qui s’offrent aux enfants sont variés. « Ces ateliers ont rencontré un vrai succès et c’est encore plus vrai dans les quartiers populaires » insiste Nicolas Langlois.

La municipali­té a déjà fait un petit tour d’horizon sur la question auprès des directeurs d’école et de quelques parents, précise-t-il : « Globalemen­t, ils nous ont confié que certes, le rythme était un peu plus fatigant. Néanmoins, ils nous ont précisé aussi qu’il était plus bénéfique pour les enfants dans leur apprentiss­age » .

À travers ce questionna­ire, la Ville va donc interroger les parents, mais pas que : directeurs, enseignant­s, animateurs, tous les acteurs concernés sont invités à y répondre, «y compris les enfants, précise le maire, car tout le monde parle pour eux, alors qu’ils sont les premiers concernés ». Dans le même temps, la Ville de Dieppe a écrit au ministère de l’Éducation nationale pour connaître les mesures d’accompagne­ment. « C’est bien beau de laisser le libre choix aux municipali­tés, mais quels moyens va- t- on donner à celles qui feront le choix de rester à la semaine des quatre jours et demi ? interroge Nicolas Langlois. Nous souhaitons que le ministre nous réponde clairement » .

Car pour la Ville, une chose une sûre : si la majorité des acteurs concernés souhaite que Dieppe reste à la semaine des quatre jours et demi d’école, elle veut maintenir des activités périscolai­res de qualité et gratuites.

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