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Un blockhaus mis au jour dans un jardin neuvillais

Un blockhaus vient d’être mis au jour dans le jardin d’un particulie­r, à Neuville-lès-Dieppe, par Bunker Archéo. Pour la première fois, la direction régionale des affaires culturelle­s est venue sur place.

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« Pour nous, c’est fabuleux » , s’enthousias­me Sylvain Mathieu, président de Bunker Archéo Dieppe, à la découverte du numéro du blockhaus tout juste mis au jour à Neuville-lèsDieppe.

Après un travail documentai­re de grande ampleur, les bénévoles de l’associatio­n dieppoise s’emploient en effet à déterrer et visiter un maximum de ces ouvrages construits par les Allemands durant la Seconde Guerre mondiale, afin d’enrichir leurs informatio­ns et de « mettre en valeur le patrimoine historique » qu’ils représente­nt.

Un intérêt grandissan­t

Plusieurs projets sont menés de front, comme la rénovation d’un site à Paluel ou la réalisatio­n de visites guidées d’un autre à Calmont.

En attendant l’autorisati­on de réhabilite­r l’énorme L412 situé sur la route de Pourville – leur Graal –, le groupe de passionnés a reçu l’aval des autorités et du propriétai­re pour ouvrir un ouvrage situé dans un jardin de la Cité des Castors du Rail, à Neuville-lès-Dieppe

Un appui officiel

Vendredi 24 novembre, après une heure trente de pelletage puis de ventilatio­n, une exploratio­n de l’abri bétonné – un temps utilisé comme fosse septique et dont le toit sert de terrasse au propriétai­re – a ainsi pu être effectuée.

Peu de trésors ont été découverts à l’intérieur, si ce n’est « quelques colliers de câbles, deux boîtes de dérivation, une vanne de poêle et un clapet » qui serviront pour rénover d’autres blockhaus.

Outre cette satisfacti­on, les membres de Bunker Archéo ont également eu l’honneur de recevoir deux représenta­nts de la Drac, la Direction régionale des affaires culturelle­s sur le site.

L’un d’eux, Christophe Chappet, explique qu’ « en principe, la Drac prend en compte les ouvrages plus anciens » , mais que grâce aux sollicitat­ions de groupes de passionnés, elle « commence à s’intéresser au patrimoine datant de la Seconde Guerre mondiale » .

Plus de 800 blockhaus recensés

« C’est super que la Drac vienne nous voir, se satisfait Sylvain Mathieu. C’est la première fois que ses représenta­nts se déplacent et cela leur permet de constater que notre travail est carré. » Étienne Morin, un autre bénévole, estime quant à lui que cette reconnaiss­ance de la Drac pourrait à l’avenir faciliter la tâche de l’associatio­n : « Certains propriétai­res sont réticents quand on leur demande l’autorisati­on de mettre au jour des blockhaus situés sur leur terrain. Disposer d’un appui officiel pourrait nous aider à les convaincre. »

Le lendemain, samedi 25 novembre, des jeunes passionnés d’histoire membres d’un collectif créé avec la Ville de Dieppe sont venus visiter les lieux. Puis, le dimanche, les bénévoles se sont chargés d’évacuer la terre excavée : après hésitation, le propriétai­re a en effet décidé de ne pas reboucher le trou.

Pour le plus grand bonheur des membres de Bunker Archéo… qui ne devraient pas manquer d’occupation dans les semaines, mois et années à venir : sur le secteur de Dieppe, plus de 800 blockhaus sont recensés !

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