Le Tréport : assassinée pour une crème dépilatoire
Une femme a été mortellement poignardée au Tréport. Deux personnes ont été mises en examen. L’une d’elles a reconnu être l’auteure des faits.
L’enquête est allée très vite. Lundi 4 décembre, une femme succombait à ses blessures au Tréport, après avoir reçu plusieurs coups de couteau. Mercredi 6 décembre, deux personnes étaient transférées au pôle d’instruction judiciaire de Rouen : une femme de 39 ans, pour assassinat, et un homme de 71 ans, pour complicité d’assassinat. Le procureur de la République de Dieppe, Yves Dupas, a requis leur mise en examen.
Soupçonnée d’un vol de crème
« Les peines encourues sont la réclusion criminelle à perpétuité, explique-t-il. L’homicide volontaire est aggravé par la préméditation, puisque la personne mise en cause s’est déplacée à son domicile pour récupérer l’arme du crime. »
Placée en garde à vue, cette proche de la victime a reconnu les faits après avoir indiqué aux enquêteurs où se trouvait l’arme du crime. Les gendarmes de la brigade fluviale de Rouen ont en effet découvert un couteau en céramique avec une lame de 20 cm dans le chenal du Tréport.
Il a notamment servi à porter deux coups mortels au thorax et à l’abdomen de la victime, qui présente également de nombreuses lésions plus super- ficielles, dont des estafilades au visage et aux mains.
Le mobile de l’assassinat paraît dérisoire : « Il semble que la femme voulait régler des comptes parce qu’elle n’a pas aimé être soupçonnée d’avoir volé un tube de crème dépilatoire » , détaille Yves Dupas. La femme de 39 ans est donc retournée chez elle, près du Tréport, pour récupérer un couteau, avant de revenir vers l’immeuble de la victime, rue des Alliés au Tréport.
« Un homme de 71 ans a reconnu l’avoir transportée chez elle pour prendre le couteau, reprend le procureur. Il a ensuite favorisé sa fuite et l’a aidée à dissimuler l’arme » .
C’est le compagnon de la victime qui a alerté les secours lundi soir. Il se trouvait dans l’appartement en compagnie d’autres personnes, dont la fille de la présumée coupable, pour une « réunion autour de quelques bouteilles de vin » , selon les termes d’Yves Dupas. La victime a quant à elle été poignardée dans le hall de l’immeuble.
Ce dernier salue l’efficacité des enquêteurs de la gendarmerie. Dix-huit militaires étaient mobilisés, dont ceux de la brigade du Tréport et de la brigade de recherche de Dieppe.