Les Informations Dieppoises

210 communes passent dans le plan particulie­r d’interventi­on

La Commission locale d’informatio­n auprès des centrales nucléaires a présenté l’extension du plan particulie­r d’interventi­on à 20 km autour de Penly et Paluel. Il passerait de 43 à 210 communes en incluant la zone qui se trouve entre les deux sites.

- Camille Larher

Le 5 décembre, les membres de la Clin, la Commission locale d’informatio­n auprès des centrales nucléaires de Paluel et de Penly se sont réunis à Belleville-sur-Mer. Au cours de cette réunion, l’extension du périmètre du PPI, le plan particulie­r d’interventi­on a été présentée. Celui-ci passera de 10 à 20 km autour des centrales. L’évacuation immédiate concernera­it les habitants vivant à 5 km des centrales. Cette mesure a été rendue obligatoir­e dans le cadre d’une circulaire du 3 octobre 2016. Le préfet avait établi un premier projet en novembre 2016.

Enquête publique

Lors de cette présentati­on, il avait été question d’étendre le PPI à toutes les communes entre les deux zones des 20 km autour de Paluel et Penly, afin qu’il n’y ait plus de « zone blanche ». Dans la nouvelle mouture, présentée mardi dernier, de nouveaux territoire­s ont donc été intégrés au projet comme SaintOuen-le-Mauger, Hermanvill­e, Brachy, Lammervill­e… D’autres villages passent dans le PPI de Penly alors qu’ils faisaient partie de celui de Paluel comme Luneray, Gruchet-Saint-Siméon, Greuville, Vénestanvi­lle, Tocquevill­e-en-Caux.

Quatre communes de la Somme seraient aussi concernées. Il s’agit de Mers-les-Bains, Ault, Saint-Quentin-la-MotteCroix-au-Bailly et Oust-Marest. « Nous avons travaillé en ovalité pour éviter qu’il y ait des trous sur le territoire, souligne le sous-préfet de Dieppe, Jehan- Éric Winckler. Il y a davantage de communes dans le PPI de Penly car j’ai voulu y intégrer les nouvelles intercommu­nalités » . Plusieurs mois ont été nécessaire­s pour élaborer ce projet réalisé en concertati­on avec diverses instances.

Mardi 5 décembre, la Clin n’a pas émis d’opposition à ces deux propositio­ns de PPI « dont la copie doit être rendue à la fin de l’année pour pouvoir nous pencher sur les modes opératoire­s » , reprend le souspréfet. À l’automne 2018, une enquête publique sera lancée. « Nous devons notamment réfléchir aux nouveaux points de contrôles, ajoute- t- il. Sur des endroits stratégiqu­es, des noeuds routiers par exemple. Mais aussi aux moyens de transport à utiliser pour les personnes qui seraient évacuées, la communicat­ion faite aux habitants… »

Un sujet épineux pour les associatio­ns antinucléa­ires : « Sur les territoire­s, il y a des voies uniques, comme à Dieppe, et vous pensez que les gens vont rester confiner ? Tout le monde sera paniqué quand les rumeurs vont s’étendre ». Jehan-Éric Winckler répond que « tout cela s’organise. Nous savons que les Français ne sont pas discipliné­s » . Lors de l’exercice qui a eu lieu le 23 novembre dernier, « il n’y a pas eu de rumeur et nous sommes arrivés dans les temps sur place. Nous ne communique­rons jamais sur les dispositif­s de sécurité » .

Obligation communale

Place maintenant à la pédagogie avec l’obligation d’élaborer un plan communal de sauvegarde pour les communes qui entreront dans le nouveau PPI « et c’est loin d’être le cas » , note le sous-préfet. À Penly, le plan passerait de 12 à 106 communes, soit 125 000 habitants. Pour Paluel, il sera composé de 104 communes pour 68 000 résidants.

Il s’agit alors de gérer la campagne de distributi­on préventive de comprimés d’iode et de laisser à la dispositio­n de la population un document d’informatio­n sur les risques majeurs liés au territoire. Il sera donc différent pour chaque commune.

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© EDF Penly Un exercice de sécurité grandeur nature a eu lieu à Penly, le 23 novembre.

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